Les forêts participent à l’entretien de notre atmosphère. Tout d’abord parce que, grâce à la photosynthèse, elles recyclent une grande partie de l’oxygène que nous respirons (le phytoplancton océanique fait de même). Ensuite parce qu’elles absorbent de grands quantités d’eau (plusieurs centaines de litres par jour pour un arbre tropical) qu’elles libèrent dans l’atmosphère par « transpiration ». Ce faisant, elles alimentent l’humidité de l’air et les précipitations. Enfin, parce qu’elles stockent d’importantes quantités de CO2, responsable de l’effet de serre. Par le biais de la photosynthèse, ce gaz est transformé en matière organique comme l’amidon des plantes ou la lignine des arbres.
A quelle échelle se déploie ce phénomène ? Les écosystèmes forestiers stockent plus de la moitié du carbone accumulé par les écosystèmes terrestres, soit 638 milliards de tonnes en 2005, selon la FAO. C’est plus que tout le carbone contenu dans l’atmosphère. Mais ce stock décline. Ce qui est logique puisque les surfaces de forêts diminue à cause de la déforestation – forte émettrice de CO2, par ailleurs
Chaque année, les forêts du monde continuent de stocker plus de carbone qu’elles n’en émettent. L’excédent est encore de 0,7 milliard de tonnes par an. Mais elles ont de plus de mal à jouer ce rôle indispensable de puits de carbone. Que faire ? La solution logique est de ne pas toucher à ce stock de carbone et serait de suspendre à toutes les latitudes l’exploitation des forêts primaires.
La communauté internationale discute actuellement d’un mécanisme permettant de dédommager les pays qui n’exploitent pas leurs forêts et les maintiennent en bonne santé. Un tel système est difficile à mettre en place, mais d’ores et déjà, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies, la Banque mondiale a mis sur pied un fonds qui préfigure un système de financement de la déforestation évitée. Le but est aussi de montrer aux habitants et aux riverains des forêts que l’exploitation des ressources renouvelables telles que fruits, noix et huiles essentielles peuvent rapporter davantage que la coupe des arbres ou la conversion des forêts en champs ou en pâturages.
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