Il y a dans le monde presque 200 millions de migrants, soit environ 3% de la population mondiale. Ils n’étaient que de 75 millions il y 40 ans. Leurs histoires personnelles et leur motivations sont diverses ; la plupart cherchent à trouver ailleurs un meilleur cadre de vie. Ils fuient la pauvreté, cherchent l’éducation ou des modèles de société différents. Aussi difficile que soient parfois leurs conditions de vie, elles restent meilleures que celles des réfugiés et celles des déplacés, ceux qui, eux, ont été contraints à quitter leur pays ou leur maison, et qui ensemble sont 33 millions.
Les migrations sont le lot de l’histoire humaine depuis son origine mais elles prennent aujourd’hui une ampleur sans précédent, qui va continuer à croître : avec le changement climatique, des zones vont être inondées, d’autres vont devenir plus arides, les conditions de vie vont changer partout, et certaines études prévoient 250 millions de réfugiés dans les prochaines décennies. Avec les bouleversements économiques dans les pays du Sud, avec l’urbanisation rapide de la planète, des centaines de millions de personnes vont prendre la route.
L’immigration peut jouer un rôle démographique important, pour des pays dont l’histoire est liée à l’immigration, comme les Etats-Unis, ou pour d’autres dont la natalité chute en deçà du taux de renouvellement. Mais elle peut bousculer des équilibres sociaux : dans un contexte social et politique tendu, elle donne alors naissance à des mouvements xénophobes. L’émigration peut aussi déstructurer des pays en les privant des personnes les mieux formées, les plus entreprenantes, ou, parfois, tout simplement, d’une génération de parents, comme c’est le cas des Magrébins partis travailler en Europe dans les années 1960, ou comme c’est le cas des Philippines qui partent travailler dans toute l’Asie du Sud.
Evidemment, la solution, c’est un développement mieux partagé dans le monde. Et les pays occidentaux ont un rôle à jouer, au travers du co-développement ou de l’aide internationale, par exemple. Mais face à une évolution inévitable, il faut se rappeler que les migrations sont aussi un élément de diversité, d’ouverture et de richesse culturelle, et que nous formons tous une seule et même humanité.
En savoir plus : Agence des Nations Unies pour les réfugiés
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