Comprendre Copenhague : le nucléaire

Un temps mis de côté à cause de la désapprobation de l’opinion publique et de son coût d’investissement élevé, l’énergie nucléaire connaît ces dernières années un renouveau avec 36 réacteurs en construction et une centaine d’autres en projet. En 2008, 439 réacteurs nucléaires sont en service, ils fournissent sous forme d’électricité 6,3 % de l’énergie mondiale.

Ce renouveau tient à une relative pénurie d’énergie et au fait que le nucléaire émet peu de CO2 dans l’atmosphère. La construction des infrastructures, l’extraction, le transport et l’enrichissement des combustibles génèrent certes des gaz à effet de serre, mais le bilan carbone de la filière reste largement inférieur à celui des énergies fossiles. Toutefois, au niveau planétaire, l’énergie nucléaire ne représentera qu’une faible part de la production énergétique : elle pourrait atteindre 18 % de la production mondiale d’électricité, mais cela ne représente que quelques pourcents de la production d’énergie globale. Ce n’est donc pas une solution globale au problème.

Par ailleurs, les ressources d’uranium – le combustible principal des centrales- n’est nullement illimité. Selon, l’AIEA, les stocks existants sont suffisants pour alimenter la totalité des réacteurs mondiaux pendant encore un siècle, et de nouveaux gisements pourraient être découverts. Mais c’est sans compter sur l’augmentation du nombre des réacteurs. A moins que, peut-être, les réacteurs de futurs utilisent des combustibles plus abondants.

Toutefois, la catastrophe de Tchernobyl en 1986, en Ukraine, a montré que le risque d’un accident est bien réel. L’extraction d’uranium peut être également dangereuse pour les mineurs ou pour l’environnement. On ne sait toujours pas quoi faire des déchets radioactifs. Quant au risque de prolifération ou d’attentat, il reste omniprésent.

Comment mettre en rapport les avantages et les inconvénients de l’énergie nucléaire ? Certains pays ont consulté leur population sur ce sujet, l’Italie et la Suède via des référendums. Toutefois, en France –où 78 % de l’électricité est d’origine nucléaire- et dans de nombreux autres pays, l’engagement dans le nucléaire civil a été décidé unilatéralement par l’Etat.

Martinière.

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