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Comprendre la biodiversité : Des milieux transformés

L’homme modifie les paysages et cela se répercute sur la faune et la flore des villes et des campagnes. Ces dernières ne sont pas, contrairement aux apparences, des milieux naturels. En effet, l’agriculture nécessite de façonner le paysage que ce soit en convertissant des zones forestières ou marécageuses en terres cultivables ou bien tout simplement en travaillant le sol, en labourant et en plantant des espèces sélectionnées.

L’essor des pâturages et des champs s’est fait au détriment des vastes forêts qui recouvraient l’Europe dès le Moyen Age. Puis, les haies et le bocage qui n’existent pas à l’état naturel sont venues compléter le paysage, toutefois ils offrent aux oiseaux et aux petits mammifères des refuges. Dans le même temps, les hommes ont chassé les prédateurs grands et petits comme les loups ou les ours qui menaçaient leurs troupeaux et les concurrençaient à la chasse.

Les villes sont l’aboutissement de cette logique de maîtrise de l’espace et du paysage : ces dernières se distinguent par l’artificialisation qui modifie drastiquement le milieu, puisqu’elle empêche les eaux de s’écouler et les végétaux de pousser. En France, entre 1990 et 2000, l’artificialisation des sols a progressé de 4,8 %. Les infrastructures de transports qui relient les villes constituent aussi une menace car si ces voies relient les hommes, elles cloisonnent dans les écosystèmes et sont difficilement franchissables pour de nombreuses espèces qui ne peuvent plus rejoindre des points d’eau ou encore leur lieu de reproduction.

L’accroissement de la population humaine augmente la pression sur les milieux d’autant plus que depuis 2009 la moitié de l’humanité vit en ville. Cette concentration signifie aussi plus de déchets, plus de pollution des eaux et de l’air, mais aussi plus de bruits et de lumières qui nuisent au vivant. Alors que de nombreuses villes sont situées le long de cours d’eau, le rejet des eaux usées provoque des perturbations dans les écosystèmes aquatiques. Déchets, produits toxiques issus de l’usage des pesticides pour jardiner, eaux trop chaudes ou encore déjections… sans parler des hormones rejetées avec les eaux d’égout, qui représentent une pollution moins visible, mais serait responsables du changement de sexe des poissons du fleuve Potomac à Washington.

Martinière.

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