Dans l’Antiquité, le loup symbolisait à la fois fécondité et férocité. Les Romains faisaient ainsi de la louve la mère adoptive des fondateurs de Rome et du loup le compagnon de Mars, dieu de la Guerre. Mais avec l’urbanisation croissante, l’aspect positif du symbole a disparu. L’animal domestiqué – le chien – a dorénavant seul sa place en ville ; la forêt, devenue mystérieuse et menaçante, tombe sous l’emprise de l’animal sauvage – le loup.
Car, dans la forêt occidentale, celui-ci a été, avec l‘ours et le lynx, le plus grand carnivore. Ce fut aussi, pendant longtemps, le plus commun. Il entrait en compétition avec l’homme, voire en conflit, puisqu’il lui arrivait de s’en prendre à ses troupeaux et exceptionnellement de s’attaquer à lui.
Au Moyen-âge, le loup, insaisissable, personnifia les peurs de l’homme. Considéré comme l’animal diabolique par excellence, accompagnant les sorcières, il était chassé avec un acharnement sans pareil. Au XIXe siècle, la chasse et le recul des forêts amenèrent sa quasi disparition.
Pourtant des solutions à son retour existent. De l’autre côté de la frontière, les éleveurs italiens ont appris à cohabiter avec les loups. Mieux informés sur leurs habitudes de prédateurs, aidés par des chiens de protection mais aussi travaillant dans des conditions différentes, ils ont démontré que les loups peuvent vivre dans la forêt et que les hommes peuvent y travailler, ensemble.
Extrait du livre « Des forêts et des hommes » rédigé par la rédaction de GoodPlanet à l’occasion de l’année internationale des forêts et disponible aux éditions de la Martinière.
Pour en savoir plus rendez-vous sur le site Des Forêts et des Hommes
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