Le développement de l’écotourisme sur la côte pacifique du Costa Rica menace la biodiversité, alors que le pays promeut un tourisme vert, d’après une étude de l’université de Stanford en Californie. Même si les hôtels restent de petite taille, 17 chambres en moyenne, le secteur des résidences en location se développe sans contrôle. « L’étude souligne l’impact négatif du développement excessif du tourisme sur la côte, ce qui va provoquer des glissements de terrain, polluer et dégrader les mangroves, les récifs coralliens et l’écosystème forestier et qui risque aussi de provoquer des pénuries d’eau dans l’avenir », relate l’IPS du 2 mai. Gady Amit de l’organisation écologiste locale Confraternidad Guanacasteca explique que la priorité est de gagner de l’argent, qu’importe les moyens, tout en reconnaissant les mérites du secteur hôtelier : « au moins les hôtels fournissent du travail, tandis qu’une fois que la construction des locations est achevée, il n’y en plus ». Une situation contribue à l’augmentation des prix fonciers. Ainsi à Tamarindo, toutes les propriétés ont été rachetées aux locaux et appartiennent à des entreprises de tourisme, mais ils n’ont pas investi dans le retraitement des eaux, ce qui a conduit la plage à être interdite de baignade en raison d’une pollution causée par les déjections.
Conflit d’intérêts entre le développement du tourisme et la préservation de la biodiversité
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2 commentaires
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Anne Jolivet
Tourisme vert au Costa RIca
Pour les raisons évoquées dans l’article, Costa Rica Découverte, en tant qu’agence responsable et écotouristique travaille aux efforts collectifs du Costa RIca. En effet, la région évoquée ci-dessus, le Guanacaste Nord, a été la proie favorite des nord américains et des grands projets touristiques du pays. Nous nous efforçons, à travers nos circuits, d’éviter ces zones et de promouvoir des régions évidemment plus éco-responsables.
Nous souhaitons sincèrement que les exemples désastreux de Playa Tamarindo, Playa Conchal, playa Grande et playa Langosta restent anecdotiques dans le pays. Il est vrai que de nombreux tour operators en France, en Europe et aux USA ne se posent pas ce genre de questions n’ayant pratiquement jamais mis les pieds ici.
Nous nous engageons à travailler avec des structures hôtelières bénéficiant de traitements des eaux, de principes de recyclages et de prises de positions environnementales.
Il est clair également qu’il est nécessaire d’éduquer les voyageurs. car certains demandent absolument l’air conditionné, une baignoire ou encore du all inclusive on ne va pas dans le sens de la protection de l’environnement.
Il existe de nombreux exemples à travers le Costa Rica de développement touristique en accord avec la nature et les hommes. Je pourrai donner en exemple : el silencio lodge à Bajo del Toro, le Lapas Rios à Puerto Jimenez, la Tirimbina et le Rara Avis à sarapiqui, l’Harmony à Samara, le latitude 1à à Santa Teresa, l’Arenas del mar à Manuel Antonio, l’hacienda Baru à Dominical et bien d’autres encore.
Gillou06
Le tourisme vert, je rêve…
Comment peu-t-on considérer un acte « écologique » en sachant qu’il nécessite des tonnes d’équivalent CO2 ?
L’exemple que nous a donné le système du tourisme international en Haïti, après le séisme, est éloquent.
Un autre exemple lors du tsunami en Asie du sud, nous révèle la misère à côté de laquelle des touristes viennent prendre du bon temps. Nous avons entendu, perdu dans le flot des informations, que les pays « riches » aidaient pour que puisse repartir le tourisme, vecteur économique essentiel du pays.
Economique mais pas humain.
Entendre q’une agence de tourisme œuvre avec un état ou une région pour favoriser son économie est désastreux, même s’ils se disent « éco responsable ». Si le pays est en situation économique considérée comme faible, il faut bien comprendre que cette estimation vient de gens ne regardant que les côtés « économique » d’une situation. Ici on peut investir !
Au lieu d’aider son prochain, on va lui faire miroiter les vertus d’un emploi dans un hôtel, qui ne le fera se détacher qu’un peu plus de la biodiversité et de l’équilibre des « choses ».
De son côté les autorités ne voient là qu’une rentrée d’argent supplémentaire qui servira à construire des routes, agrandir un port, créer un aéroport pour favoriser la venue d’autres touristes, toujours plus de touristes. De l’autre côté les autochtones s’enfermeront dans les villes pour être au plus proche du lieu de travail et les campagnes se désertifieront de ses paysans. La place sera laissé libre pour des investisseurs sans scrupules qui n’hésiteront pas à construire un barrage hydro électrique qui fournira de l’électricité, créer des exploitations agricoles démesurées pour alimenter tout ce petit monde, etc etc…
J’entend bien le côté fleur bleu de l’agent de voyage qui cherche à venter les paysages magnifiques d’une région. Mais je pense que si l’on veut rester humain dans notre acte « touristique » alors allez chez l’habitant vivre quelques jours. Changez réellement vos habitudes de consommateur de base. Sortez des sentiers battus, prenez le votre. Celui qui vous fera vous rencontrer et vous révéler, car ce qu’enseigne Bouddha dans « chaque année visite un endroit jamais vu », il ne parle pas d’un pays étranger mais d’ « un endroit de notre propre intérieur ».