Don’t look up : le déni cosmique est un une satire qui dénonce l’inaction politique face aux alertes scientifiques. Proposé par Netflix, Don’t look up est réalisé par Adam McKay. Le film, qui fait beaucoup parler depuis sa sortie fin décembre, peut être interprété comme le reflet de l’inaction des sociétés humaines face aux crises écologiques. Il en explore avec humour les rouages et les causes d’un potentiel effondrement.

Stupidité, vanité et avidité sont pointées du doigt dans cette histoire aux allures de farce qui tourne autour du déni de la catastrophe imminente. Leonardo DiCaprio y incarne le professeur Mindy dont une des élèves doctorantes découvre qu’une comète va frapper la Terre et mettre fin à la civilisation humaine. Ils tentent d’alerter les décideurs et les médias. Il ne reste plus que 6 mois à l’humanité. Ils font alors face au refus de prendre au sérieux la menace, pire celle-ci est vue comme une opportunité par un milliardaire illuminé de gagner plus d’argent.

La nouvelle s’ébruite puis fait l’objet d’une vague de commentaires et de d’opinions divergentes. La population se divise entre pro-sciences et anti-sciences, le débat est houleux et devient le sujet principal de la politique américaine tout en divisant le monde. Ceux qui y croient passent pour des fous, et ceux qui n’y croient pas aussi. Jusqu’à ce que la comète finisse par faire son apparition dans le ciel…

Don’t look up fait bien sûr évidement a de nombreuses allusions aux problèmes de société contemporains. L’humour omniprésent fait mouche, après tout le film se base sur des faits réels comme il l’affirme. La comète est une métaphore des crises écologiques, dont en premier lieu le réchauffement, qui aux États-Unis fait l’objet d’un scepticisme endémique de la part d’une part non-négligeable de l’opinion. Or, le personnage incarné par Leonardo DiCaprio le dit bien explicitement il n’est pas nécessaire d’être un scientifique de renom pour comprendre les enjeux de la comète, il suffit de regarder en haut. Mais n’est-il pas dans l’intérêt d’une minorité, et au détriment de tous, de regarder vers le bas ?

A lire aussi sur GoodPlanet Mag’ :

[Naomi Oreskes : « Si vous tenez à la démocratie et à la liberté d’expression, ne dénigrez pas le changement climatique »]

[Climat: Leonardo DiCaprio appelle chacun à agir tout de suite]

[Séance de rattrapage : Before the flood (avant le déluge) de Leonardo DiCaprio]

[Climat: Leonardo DiCaprio nommé messager de la paix de l’ONU]

[Pablo Servigne explique la collapsologie]

[Emmanuel Cappellin, réalisateur du documentaire Une fois que tu sais : « comment limiter collectivement ce qu’on ne sait plus s’interdire soi-même ? »]