Dans un article paru dans la revue Biological Reviews, une équipe de recherche internationale s’inquiète du manque de prise en compte des non-vertébrés dans la perte de la biodiversité. L’étude démontre que le pourcentage d’espèces éteintes est plus important que ce l’on pouvait penser précédemment.
Les non-vertébrés constituent la majorité des espèces éteintes et pourtant, ils restent dans l’ombre des grands mammifères menacés. En effet, les vertébrés représentent seulement 3 % de la diversité connue répertoriée. Le reste sont des insectes, des plantes, des mollusques, des champignons, des limaces et d’autres formes de vie…
Ainsi, lorsque les mollusques terrestres (escargots et limaces) sont pris en compte dans la totalité des espèces éteintes, on estime entre 7,5 % et 13 % la perte de biodiversité depuis le début du XVIe siècle. « Appliqué à l’ensemble des êtres vivants, ceci représente de l’ordre 150 000 à 260 000 espèces éteintes », écrit le rapport. Ces résultats contredisent ceux proposés par la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, dont les études se sont majoritairement basé sur le recensement des populations d’oiseaux et de mammifères. Jusqu’ici, on évaluait à 0,4 % la proportion d’espèces animales et végétales disparues dans le monde depuis l’année 1500.
Les scientifiques participants à l’étude veulent sensibiliser l’opinion publiques et les décideurs « afin que des actions continuent d’être menées en faveur de l’environnement. » En effet, même s’ils sont invisibles ou moins mignons que les pandas, les invertébrés sont essentiels aux écosystèmes de la planète.
Romane Pijulet
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