Un demi-milliard d’Africains n’ont toujours pas un accès sécurisé à l’eau, selon les dernières données de l’Université des Nations Unies publiées à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau. En effet, sur les 54 pays africains, seuls 13 ont des niveaux à peine satisfaisants de sécurité dans leur approvisionnement en eau, selon l’étude. La notion de sécurité dans l’approvisionnement en eau (water security en anglais) ne se résume pas à la seule question de l’eau potable et prend en compte 10 indicateurs comme la qualité de l’eau, l’accès des systèmes d’assainissements, aux toilettes, les quantités d’eau disponibles par personne, la gestion de l’eau ou encore la gouvernance de la ressource. Les enjeux liés à l’eau sont importants pour l’Afrique qui compte actuellement 1,4 milliards d’habitants, d’autant plus que sa population devrait croitre pour atteindre les 1,68 milliards de personnes en 2030.
Ce manque d’accès à l’eau se répercute dans l’agriculture, l’hygiène et la santé. L’étude note que peu de progrès ont été accomplis dans ces domaines ces dernières années, en dépit des engagements pris dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) dont un est consacré entièrement à l’eau et à l’assainissement (ODD6).
« La sécurité de l’approvisionnement en eau en Afrique demeure faible », commente Grace Oluwasanya, auteure principale du rapport sur La sécurité de l’accès à l’eau en Afrique de l’Université des Nations Unies : une évaluation préliminaire (Water Security in Africa : A Preliminary Assessment). « Aucun pays de la région ne peut, pour le moment, être jugé efficient sur les questions de sécurité des approvisionnements en eau ou être considéré comme un modèle ».
L’Egypte, le Botswana, le Gabon, l’ile Maurice et la Tunisie sont les pays les mieux classés tandis que la Somalie, le Tchad et le Niger sont considérés comme ceux avec la plus grande insécurité pour la ressource en eau. Le rapport pointe le manque d’infrastructures et de gouvernances, les inégalités sur les questions de l’eau reflètent des situations économiques et géographiques variées. Enfin, aucun pays d’Afrique ne parvient à retraiter plus de 75 de ses eaux usées. Seuls le Lesotho, la Tunisie et l’Egypte arrivent à retraiter entre la moitié et les deux tiers de leurs eaux usées.
Julien Leprovost
Le lien du rapport complet (en anglais) Water Security in Africa: A Preliminary Assessment
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3 commentaires
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Albert Algoud
Où passent les aides internationales? Par quelles canalisations ,c’est le cas de le dire, sont – elles détournées, privant ainsi les populations d’une ressource vitale…
Claude Courty
Quelles aides apporter à une population qui passera de moins de 2 milliards aujourd’hui à plus de 4 dans moins d’un siècle, pour réprésenter 40% de l’humanité ?
Rien ne se fera, en Afrique moins qu’ailleurs, sans prendre en compte la dimension démographique planétaire du problème.
Pour autant qu’il ne soit pas trop tard.
Guy J.J.P. Lafond
‘Afrique a des forêts luxuriantes qu’elle doit continuer de protéger. Les forêts jouent un rôle très important quand il s’agit de ralentir l’écoulement des eaux, quand il s’agit aussi de filtrer des eaux usées.
Nous les humains, nous devrons changer nos comportements excessifs qui détruisent des écosystèmes.
Déplacer du pétrole par mer va devenir de plus en plus un non sens.
Déplacer de l’eau potable (du Groenland par exemple) avec d’énormes bateaux citernes va devenir une nécessité pour aider des populations d’Afrique. Et en contre-partie, des pays d’Afrique devront se voter des lois qui permettront de mieux contrôler leur démographie.
Notre planète bleue est un immense écosystème dont nous devons prendre soin. Avec une bonne intelligence seulement, nous réussirons à régler des problèmes sérieux un par un. Ça peut prendre du temps mais nous pouvons y arriver. Il s’agit que les pays soient gouvernés par de bons leaders.
À suivre,
@Guy Lafond @Famille Lafond
Un bon fonctionnaire fédéral canadien et un bon papa qu’on a mis en prison pendant six mois en 2019 en Ontario. Ignoble!