Le regard d’un forestier sur les incendies
par Clément Jeanneau du blog Nourritures terrestres
« Cette toile, sans le moindre paysage, ce néant noir face à la lueur intense du brasier, ces taches blanches qui disent la fuite en vêtements de nuit, cette houle humaine désarticulée, qui fuit éperdue : c’est ça l’incendie.
Et la solidarité qui heureusement persiste : on distingue dans le magma humain des femmes évanouies que l’on tente de sauver, des cadavres qu’on évacue ».
Marie Lavin, historienne, spécialiste de l’histoire de l’art
« Un feu hors norme. On peut le comparer à une pieuvre avec ses tentacules. Il se développe d’un côté, puis d’un autre » : voilà comment le chef des pompiers girondins, Marc Vermeulen, décrivait le feu qui s’est propagé mi-juillet en Sud-Gironde. Ce feu, disait-il, « crée son propre vent », avec des flammes atteignant jusqu’à « 100 mètres de haut ». Cette description rappelle celle des méga-feux californiens et australiens de ces dernières années, même si ces derniers étaient de toute autre ampleur.
Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Grégory Allione, qualifie d’ailleurs l’incendie de Landiras (Gironde) « de « mégafeu » en raison de sa virulence et de ses propriétés : sa vitesse de propagation et la hauteur de flammes ». « Face à ce feu, les moyens de lutte conventionnelle ne sont presque plus efficaces » dit-il. Il ajoute : « désormais, l’ensemble du pays est concerné par les feux de forêt, du 1er janvier au 31 décembre ». « Ce qui pouvait s’apparenter à l’exceptionnel avant est désormais régulier en 2022, et sera sans doute notre quotidien en 2023 ».
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Dans ce numéro, vous allez découvrir le regard d’un forestier, Hervé Le Bouler, sur ces incendies récents – regard sans concession, tour à tour indigné, pédagogique, ou en questionnement, livré jour après jour depuis mi-juillet.
Mais avant, je vous propose un topo de contexte – car au-delà de la Gironde, et au-delà de la France, l’année 2022 marque dans toute l’Europe une nouvelle étape, historique, en termes d’incendies.
Contexte : un été inédit en termes d’incendies
Les incendies en Europe n’ont jamais été aussi importants que cet été, comme l’explique Le Monde. Les hectares détruits cet été par les incendies sont 1,5 fois supérieurs à la moyenne (établie sur la période 2006-2021) en Italie, 1,8 fois supérieurs en Belgique, 2 fois en Grèce et en Finlande, 3 fois au Portugal, 7 fois en France et au Danemark, 9 fois en Espagne, 12 fois en Allemagne, 50 fois en Suisse, 54 fois en Hongrie, 75 fois en Slovénie, 97 fois en Autriche…
Pour certains pays, le total d’hectares brûlés reste faible en absolu, mais ce n’est pas le cas de tous. En Espagne par exemple, les feux, sans commune mesure avec les moyennes habituelles (cf graphe ci-dessous), ont détruit plus de 220 000 hectares, soit 11 fois la taille des incendies de Gironde.
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Le lien de causalité de ces phénomènes avec le changement climatique est clairement établi (quand bien même les facteurs déclencheurs des feux relèvent le plus souvent d’imprudences ou d’actes de malveillance). Le réchauffement joue sur au moins 4 niveaux : 1/ il accroit la sévérité des incendies (ainsi en Sierra Nevada en Californie, le biologiste Nathan Stephenson affirme : « Quand on étudie les anneaux de croissance des arbres, on ne trouve aucun indice que des feux aussi sévères ont eu lieu dans les 1000 dernières années et probablement avant cela ») ; 2/ il allonge la saison des feux ; 3/ il étend géographiquement le risque d’incendie (l’ensemble de la France est maintenant concernée) ; et 4/ il réduit la fenêtre d’intervention des pompiers (qui profitaient auparavant de la nuit pour stopper les feux) en raison de l’élévation des températures nocturnes.
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Demain, ces phénomènes vont s’accentuer :
· En 2040, l’indice incendie de la région Centre-Val de Loire pourrait être similaire à celui du département du Gard aujourd’hui (source : étude Météo France).
· En 2050, dans le Sud-Est, les surfaces brûlées devraient augmenter de 80% par rapport à aujourd’hui, d’après François Pimont, ingénieur de recherche à l’INRAE.
· Dans le monde, l’augmentation des incendies extrêmes pourrait atteindre +14 % d’ici 2030, +30 % d’ici 2050 et +50 % d’ici 2100 (source : rapport du PNUE de février 2022).
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Les conséquences de ces incendies sont multiples – humaines bien sûr mais aussi sur la biodiversité (comme le rappelle cette photo poignante d’un animal retrouvé mort en juillet sur une plage du bassin d’Arcachon) et sur le climat lui-même : les feux de forêts, qui sont donc favorisés par le réchauffement, font aussi partie de ceux qui l’accentuent, puisqu’ils sont aujourd’hui responsables de 5% à 10 % du CO2 émis dans l’atmosphère – chiffre non seulement voué à augmenter avec l’augmentation des feux, mais qui pourrait même être déjà sous-estimé puisque certaines études parlent en réalité de 10% à 15% (l’écart s’expliquerait par une sous-estimation massive de la combustion des tourbières).
Et la tendance est déjà à la hausse : même si la surface mondiale brûlée par les incendies a nettement baissé ces deux dernières décennies (-25% de 1998 à 2015), les émissions de CO2 dues aux feux de forêts sont, elles, bel et bien en hausse : +15% en 2019 par rapport à la moyenne 2000-2018. Les feux de forêts, qui libèrent plus de CO2 que les feux de brousse, sont en effet plus nombreux qu’avant dans le total des surfaces brûlées.
Journal de bord d’un forestier (15 au 30 juillet)
Depuis le début des incendies en Gironde, Hervé Le Bouler, spécialiste des questions forestières (anciennement « responsable forêts » à France Nature Environnement, vice-président de PEFC France, etc.), livre ses impressions, questionnements, analyses sur son profil Linkedin. En voici les principaux extraits.
15 juillet : Premier cri du cœur, à chaud
« Pas de mots pour décrire la situation mais pour partager ce que je ressent : respect, solidarité , tristesse et conscience du nouveau monde. Et surtout pas de commentaire assis sur son derrière devant son clavier, pas de morale à deux balles et yakafautqu’on. Maintenant soit on se bat pour la forêt de France sur le terrain avec les forestiers, les pompiers, les chercheurs, les propriétaires, les élus, les citoyens, et tous ceux qui le veulent bien, sinon on ferme sa gueule ».
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18 juillet : Faire prendre conscience de l’ampleur des feux
« Ce qui a brûlé sur les deux feux de Gironde c’est 20 000 ha soit le cercle rose. On parle souvent en nombre de terrains de foot ; maintenant il faudra parler de surface de « Paris et proche banlieue ». » (source)
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19 juillet : L’inquiétude face à certains discours
« Ce qui m’inquiète c’est que des forestiers, propriétaires et gestionnaires fondent leur action sur des discours sur le carbone en forêt dépassés par la réalité depuis 10 ans ; avec un soi-disant « puits de carbone forêt » qui compenserait 1/4 de nos émissions et qu’il faudrait laisser vieillir sur pied tranquillement, sage et en bonne santé, pour stocker plus de CO2… ou bien qu’il faudrait exploiter plus intensément pour le booster et le faire capter plus.
[Or avant tout] les forêts sont malades et ont besoin de soins, sinon elles vont crever et cramer de chaleur, de soif et de maladie. Ce qu’il faut c’est prendre soin de la forêt, l’aider, la soutenir pour qu’elle survive et se renouvelle. Juste ca : survivre et se renouveler. » (source)
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20 juillet : “Nous sommes devenus landais”
A propos des incendies dans l’Oise : « C’est ma deuxième patrie forestière, en lisière de Chantilly. Avec le changement climatique, nous sommes devenus landais. Bienvenu au club : même galère, mêmes questions » (source)
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21 juillet : Le choc de la remise en question
« Je viens de boucler la maquette de mon livre sur les forêts où j’écris :
« La forêt méditerranéenne française est menacée par les mégafeux. Pour les éviter, il n’y a qu’une seule solution, urgente : gérer les forêts, y faire des récoltes de bois, des éclaircies et des travaux pour éviter que la végétation ne s’accumule pendant plusieurs années.
Une forêt valorisée, générant de la valeur économique, même faible, brûle beaucoup moins qu’une forêt laissée à elle-même. Soutenir l’activité économique en forêt, c’est donner une assurance vie aux territoires. C’est toute une politique nouvelle de soutien aux forestiers qu’il faut d’urgence mettre en œuvre. Jusqu’à présent, aucune action entreprise ne s’est hissée à la hauteur des enjeux. On a privilégié les moyens de lutte contre le feu pour protéger les biens et les personnes. S’il est évident qu’il s’agit là d’une priorité indiscutable, s’affranchir de mener en parallèle une politique de gestion des forêts conduira sans aucun doute à vivre un jour prochain une catastrophe de grande ampleur avec des dizaines de milliers d’hectares ravagés. »
J’étais content de moi, l’éditrice et les relecteurs aussi, sauf que voilà : je ne pensais pas que ce serait de Gironde que viendrait le démenti. Ce feu est totalement atypique (celui de La Teste mis à part). Les 15 000 ha de la forêt de plantation de Landiras sont le modèle de la forêt landaise gérée : on pourra détourner la tête, faire mine de regarder ailleurs, les fait sont là : c’est le plus grand feu de forêt depuis des années, et tous les discours sur la forêt gérée qui brûle moins, le mien le premier, sont partis en fumée.
Que faire maintenant si on regarde la réalité en face, qu’on n’a pas encore fait, pour que ça ne recommence pas ailleurs bientôt : changer le modèle sylvicole ? Démultiplier les moyens aériens ? Créer des grands pares-feux sur des kilomètres ? (problème de propriété et d’indemnisation) ; Diminuer drastiquement le taux de boisement ? ». (source)
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22 juillet : Ne pas faire l’autruche
« Le traitement médiatique de la gestion post-feu peut devenir pénible.
On lit un jour que si la forêt a brûlé c’est parce qu’elle n’était pas gérée, puis le lendemain qu’en réalité elle était gérée…Et à en croire certains articles , il y avait tellement de bois que la filière serait à sec et à l’arrêt. Eh oh, du calme.
(…) Ce qui semble important concerne les leçons à tirer du feu de Landiras (Gironde). Il était très improbable (forêt gérée selon le modèle préconisé) et pourtant il est là. On fait comme s’il ne s’était pas produit ? On replante à l’identique et on oublie en serrant les fesses pour que ce ne se passe pas ailleurs demain dans le massif ? Ou alors on change…mais quoi ? Les canadairs sur place en permanence ? Les grands pares feu ? Changer d’essence (certes mais laquelle qui poussera à part les pins ?) Quoi sinon ? ». (source)
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22 juillet : Un post qui vient du cœur
« Certains me disent que mes messages ne sont pas clairs à propos des feux. Je veux bien croire qu’ils manquent de clarté, car il sont traversés par l’émotion. Je suis forestier, par définition un être d’émotion qui les refoule, quand ça sort ça déborde un peu 😀.
Je parle de ceux que ces feux ont émus et sidérés. Il faut bien que quelqu’un dise quelque mots de ce que pensent et vivent les forestiers. Loin de la sècheresse administrative, loin du sensationnalisme. On va vite redevenir très rationnels, parler technique, budget…Mais avant ça il y avait un deuil à faire et un hommage à rendre à ces arbres morts – et peut-être aussi à nos rêves perdus. »
« Cet été forestier 2022, il y a 10 ans avec quelques-uns on le voyait dans nos modèles, mais pour 2050. On en parlait à peine pour ne pas décourager les autres, pour leur donner le temps de s’acclimater. On s’est trompé : demain c’est maintenant et c’est pas joyeux joyeux. Pour autant, ne soyons pas effrayés par cette situation générale d’incertitudes et de menaces, car elle ouvre des espaces illimités de liberté et de coopération pour inventer la forêt du futur. » (source)
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23 juillet : L’attention à porter aux conséquences psychologiques
« Il va falloir être très attentif à la santé mentale des gens qui ont vécu le traumatisme. J’ai connu des grands feux en 1976 en Bretagne : depuis, la peur du feu ne m’a jamais quitté. La forêt si accueillante, si aimante, qui devient une ennemi mortelle. Ce qui est terrible aujourd’hui c’est de savoir que la probabilité de grands feux augmente. Je pense que pour l’être humain c’est une forme de stress particulier individuel et collectif car on n’est nulle part à l’abri ».
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24 juillet : « Le changement de monde, c’est ça »
« Tous les jeunes forestiers de France naissent maintenant avec un grand feu dans leur musette. Le changement de monde, c’est ça. Dorénavant la probabilité de ce qu’on est en train de vivre sera de 1 année sur 5, puis 1 sur 2, puis 2 sur 3.
On peut se faire des têtes de confesseurs atterrés si on veut, mais les départs de feu d’origine humaine par accident, bêtise, malveillance, sont quasi incompressibles. Le président, les médias viendront une fois, 2 fois, puis passeront à autre chose : « Ecoute coco ça on la déjà fait le mois dernier, trouve autre chose pour la Une ».
Pour l’instant c’est le pin (maritime et sylvestre) qui fait les grand feux. Mais se passer du pin, je n’y crois pas, question de sol. » (source)
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25 juillet : La forêt est un sujet politique
« Le déclin de la foresterie en France vient à mon sens de l’abandon des sujets forêt par l’Etat néo-libéral depuis la fin du gaullisme interventionniste (Pisani). » (source)
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26 juillet : « Une révision profonde de ce qu’on croyait »
« Les forestiers landais sont à la croisée des chemins. C’est entre leurs mains que se trouve l’avenir du massif d’1 million d’hectares. Ils sont chez eux : c’est leur propriété qu’ils ont bâti et à chaque fois reconstruit depuis 70 ans, première ressource économique forestière en France et lieu de vie de centaines de milliers d’habitants. Sauf que cette fois il y a un invité permanent terriblement puissant et dangereux, bien plus fort que les pompiers, les canadairs , les présidents, les écolos et tous les budgets de la terre : le changement climatique, avec qui il est impossible de discuter. Il faut le regarder en face et s’y adapter, dans les Landes comme ailleurs. Maintenant on ne peut plus regarder ailleurs, sinon c’est lui qui nous rattrapera et il ne nous ratera pas. C’est un chantier immense, une révision profonde de ce que l’on croyait et pensait bon. » (source)
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26 juillet : Les erreurs à éviter
« Avant de chercher à replanter, il faut :
1/ Réfléchir à l’aménagement forestier pour éviter que les mêmes causes climatiques ne reproduisent ailleurs dans les mêmes conditions les mêmes catastrophes : à la louche j’estime que 2- 3 millions d’ha sont dans les même niveau de vulnérabilité. On a un sujet de vulnérabilité massive et radicale de territoires aux impacts du changement climatique. C’est un cas d’école pour l’adaptation de la France au changement climatique.
2/ Vérifier qu’il y a bien besoin de planter (à la Teste, dans les Landes ou dans les monts d’Arrée en Bretagne ce n’est absolument pas évident).
3/ Vérifier que planter ne conduit pas à refaire la même organisation forestière qu’avant l’incendie : refaire la forêt à l’identique en replantant les mêmes essences arbre pour arbre, c’est être certain que ça va rebruler. Ces feux ne sont pas des accidents malheureux mais la conséquence du changement climatique sur une forme d’organisation de territoire qui devient inadaptée. Nous avons face à nous de gros problèmes d’aménagement collectifs : ce sont des enjeux gigantesques qui impactent la liberté des personnes et le droit de propriété. » (source)
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27 juillet : Ce qu’il ne faut PAS faire
« Il va falloir repenser l’organisation des territoire forestiers pour diminuer les risque de feux de ce type. Demain matin les 3 ministres concernés réunissent le ban et l’arrière ban des forestiers. Que va-t-il en sortir ? Une hypothèse que je ne peux pas imaginer serait essentiellement financer de la replantation le plus vite possible avec uniquement du pin. Le futur de ce territoire serait alors une immense parcelle unique de 15000 ha de pins, tous du même âge, sur des kilomètres et des kilomètres. Si c’est ça l’avenir, il faut le dire clairement et l’assumer face aux pompiers et aux dizaines de milliers d’habitants qui ont dû fuir le feu et qui vivront demain au milieu d’une nouvelle bombe incendiaire qui explosera dans 10, 20 ou 30 ans ». (source)
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28 juillet : Qu’est-ce qu’une essence exotique ? Est-ce si clair ?
En réponse à une tribune intitulée « Comment sauver la forêt française » écrite par deux professeurs spécialisés :
« Il y a besoin d’une clarification sémantique : essence indigène ou exotique c’est tout sauf clair.
Pour la France, les essences venant d’Amérique, d’Australie ou d’Extrême-Orient sont des exotiques, pas de doute. Mais le merisier, le châtaignier, le chêne-liège, le pin maritime du Maroc c’est quoi : des exotiques ou pas ? L’olivier, le pin parasol et le cyprès de Provence amenés par l’homme en France : exotiques ou indigènes ? Et les chênes verts de Saint Nazaire et de la presqu’île de Rhuys, quand il arrive à Lorient et Pontivy : indigène ou exotique ? Le hêtre de Compiègne quand on le plante en Belgique : indigène ou exotique ?
Il faut se mettre d’accord là-dessus sur des bases scientifiques revues au regard du changement climatique. Une définition qui intègre les réalités des aires botaniques et de l’histoire des migrations naturelles passées des espèces passées. Pas en se calant sur les limites d’Etats et de régions dont la forêt se contrefiche. » (source)
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29 juillet : « Comment dire pour rester respectueux… »
« Concernant l’audition sur les feux de forêt à la commission développement durable de l’Assemblée Nationale : comment dire pour rester respectueux ?
Certes, manifestement la représentation nationale et le gouvernement ont pris conscience de l’existence de gros problèmes dans les forêts.
Mais il y a de tous côtés de grande marges de progrès dans la compréhension des sujets. Je veux bien croire qu’ils sont complexes et que nous forestiers sommes responsables de ne pas les avoir diffusés dans la société et chez les élites.
Mais quand je pense au travail de fond et aux débats de la feuille de route « adaptation » et des Assises de la forêt et du bois, à l’intelligence des analyses, à la clarté des controverses et que je vois ce qui finalement surnage… » (source)
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30 juillet : Il faut tirer les leçons depuis le terrain, pas (juste) depuis Paris
« Ce feu en Gironde est autant un feu de pays qu’un feu de forêt. Le dialogue parisien entre le gouvernement et les instances représentatives de la filière forêt-bois est évidemment à mobiliser mais largement insuffisant. C’est sur place avec les premiers concernés au niveau de l’ensemble du massif que le retour d’expérience et l’organisation de l’avenir doit se faire. » (source)
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3 commentaires
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Claude Courty
Le bois, est une ressource comme une autre, qui se développe pour répondre à une demande émanant de consommateurs, dont le nombre continue à croître mondialement à la cadence de 250 000 par jour – soit chaque année, la population de la France et du Benelux réunis –, et qui sera passée de 7 milliards en l’an 2000, à plus de 11 milliards dans quelques décennies.
Jacqueline Dumoulin
Peut être consulter les travaux des historiens des forêts… et je sais de quoi je parle puisque j’ai étudié la forêt provençale de 1827 à 1900
NOËL Dominique
Merci pour ce message à la fois émouvant et plein de bon sens … j’encourage tous ceux qui se sentent concernés (néophytes comme moi) et qui ont parfois du mal à comprendre ce que disent les médias, à prendre quelques minutes pour mieux appréhender le sujet et devenir plus pertinent dans leur partage et leur approche de cette problématique forestière.