Tous les Français ont souffert de la chaleur dans l’hexagone en juillet et rien ne présage que la tendance s’inverse en août. La responsable : la canicule, une période de très fortes chaleurs, aussi bien de jour comme de nuit, pendant au moins trois jours consécutifs. Au mois de juillet, on ne compte plus les nouveaux records absolus de température atteints dans les villes, comme Nantes et Paris avec 40,5°C, ou encore en Méditerranée où la mer a dépassé les 30 degrés. Il a été démontré que le changement climatique est à l’origine de la démultiplication de ces vagues de chaleur. De ces dernières, découlent d’autres conséquences néfastes pour l’environnement qui se sont manifestées tout le long du mois de juillet.
La Fondation GoodPlanet a sélectionné 5 actualités environnementales marquantes du mois de juillet afin que la pause estivale n’empêche pas de rester informé sur l’état de notre planète.
12 juillet – Les forêts françaises brûlent
Nous avons toutes et tous encore en tête les images alarmantes des forêts ravagées par le feu aux quatre coins du territoire national. Les deux feux de forêt qui se sont déclarés le 12 juillet en Gironde, ont détruit, à eux seuls, une surface équivalente à celle de Paris. Plus de 45 000 hectares ont déjà brûlé depuis le début de l’année, un record depuis ces 15 dernières années. Les forêts permettent de capter le dioxyde de carbone (CO2) et réduisent ainsi le volume d’émissions rejetées dans l’atmosphère.. Si 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, les vagues de chaleur et les vents chauds aggravent les risques d’un départ d’incendie. Des mesures préventives sont déjà mises en place par les autorités. Par exemple, le maire de Langlade a interdit de fumer au volant et, dans le souci de protéger ses espaces naturels, le maire d’Antibes a décidé de fermer au public certains de ses sites dits « sensibles ».
Pour aller plus loin :
Comment prévenir les feux de forêt ?
Adapter les forêts au changement climatique
15 juillet – La dérogation « canicule » l’Autorité de sûreté nucléaire
L’entité contrôlant les activités des centrales nucléaires, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a exceptionnellement accordé le droit que quatre centrales déversent des eaux plus chaudes que les seuils établis. Mais pourquoi une centrale nucléaire rejette de l’eau ? Pour refroidir ses réacteurs nucléaires, une centrale prélève de l’eau dans les fleuves et rivières à proximité. Après l’avoir utilisée, l’eau est rejetée par la centrale dans ces mêmes points d’eau. Cependant, l’eau rejetée est plus chaude que lorsqu’elle a été prélevée. Cela peut engendrer des impacts négatifs sur les écosystèmes (par exemple, la disparition d’une espèce marine qui ne supporterait pas une élévation de la température de l’eau). Après des études approfondies, l’ASN a donc établi des seuils au-delà desquels l’eau rejetée par les centrales aurait un impact négatif. Or, à cause de la canicule, les centrales ne peuvent pas respecter ces limites car elles prélèvent une eau qui est déjà plus chaude que la normale. Ainsi, pour éviter que les réacteurs soient moins efficaces voire s’arrêtent, l’ASN a autorisé un dépassement temporaire des seuils de température. Cependant, cette prescription pourrait avoir des conséquences néfastes sur la faune et la flore locales.
Pour aller plus loin :
Nucléaire : des dérogations environnementales pour faire tourner cinq centrales
24 juillet – Des mesures pour une meilleure « sobriété énergétique »
À partir du 15 octobre, des enseignes de supermarchés se sont engagées à réduire leur consommation d’énergie en réduisant l’usage de la climatisation ou encore en éteignant les enseignes lumineuses à la fermeture des commerces. Ces mesures corroborent celles promises par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, qui a annoncé interdire, très prochainement aux magasins climatisés et chauffés de laisser leurs portes ouvertes ainsi que de supprimer la publicité lumineuse en France entre 1h et 6h du matin.
Pour aller plus loin :
Le gouvernement va généraliser l’interdiction de la clim portes ouvertes
25 juillet – L’état d’alerte sécheresse étendu à 90 départements
La France a vécu la première quinzaine du mois de juillet la plus sèche depuis 60 ans… ! Cette période marquée par un manque d’eau plus ou moins prolongé empêche les nappes phréatiques (dites réserves d’eau) de se remplir, affectant les sols et la flore. Interdiction d’arroser son jardin ou de remplir sa piscine sont autant de mesures mises en place lors de ces périodes de pénuries afin de lutter contre des conséquences trop néfastes. Si plusieurs départements étaient déjà en état d’alerte depuis le début de l’été, le ministère de la Transition écologique a annoncé qu’ils étaient désormais au nombre de 90 sur 101 départements au total !
Pour aller plus loin :
La France en passe de vivre son mois de juillet le plus sec depuis 1958
Sécheresse : 90 départements placés en état d’alerte
Dates bonus à l’international :
28 juillet -Jour du Dépassement planétaire
Le mois de juillet se clôture malheureusement avec l’annonce, ce 28 juillet, que l’humanité a déjà consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut produire en 365 jours. Le jour du dépassement arrive, chaque année, un peu plus tôt (en 2021, il s’était produit le 27 juillet soit un jour plus tôt). Le jour du dépassement est une moyenne prenant en compte l’ensemble des pays mais par exemple, la France avait déjà consommé l’ensemble de ses ressources depuis le 5 mai. Pour inverser la tendance, il est nécessaire de changer nos comportements aussi bien à l’échelle individuelle (limiter le gaspillage alimentaire ou encore réduire sa consommation de viande par exemple) que collective (interdire les vols internes qui peuvent être effectués en moins de deux heures en train également).
Pour aller plus loin :
2 commentaires
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Cerf
Il y du boulot si l’on veut limiter les pertes ! Oui des forêts mais des vraies forêts des feuillus etc pas des résineux plantés par l homme forêts industrielles une bombe à retardement. On a du mal malgré notre soit disante intelligence de comprendre l évidence et le bon sens. On parle des habitations des campings et la biodiversite le peu qu il reste on en parle ? Un peu de sérieux.
anne brunet
@Cerf comme vous avez raison….