Planter des arbres en ville se montre bénéfique pour la santé, c’est ce qui ressort d’une étude de terrain au niveau d’une métropole américaine. Entre 1990 et 2019, l’association Friends of Trees (les amis des arbres) a planté 49 246 arbres dans les rues de Portland, Oregon, aux États-Unis. Elle a gardé une trace précise de la date de plantation ainsi que de l’emplacement de tous les arbres, ce qui a permis aux scientifiques d’étudier leur impact sur la santé du voisinage.
« Nous avons observé les effets des arbres plantés à la fois dans les voisinages verts et ceux moins verts. Nos résultats suggèrent que planter des arbres dans les rues se montre bénéfique dans les deux cas », explique Geoffrey H. Donovan, auteur de l’étude publiée dans la revue Environment International et membre du département américain des forêts. Les chercheurs ont trouvé que la mortalité non-accidentelle a baissé de 20 % et celle liée à des causes cardiovasculaires da diminué e 6 %. Leur étude prend en compte d’autres facteurs affectant la mortalité comme le niveau de revenus, l’éducation ou l’appartenance à une communauté. En outre, précise le site ScienceDaily, plus les arbres sont âgés et ont poussé, plus la diminution de la mortalité s’avère importante. Elle s’observe davantage chez les hommes et les personnes âgées de plus de 65 ans. Les auteurs de l’étude ne donnent pas d’explication sur la manière dont les arbres contribuent à la santé.
Des études précédentes ont déjà montré les effets positifs de la végétation et la nature pour la santé humaine. Une partie d’entre elles se basaient sur des données satellitaires, l’étude conduite a pour originalité de se baser sur des données précises de terrain. Les arbres aident à absorber une partie de la pollution, rafraichissent les villes et atténuent le bruit tout, ils contribuent également au bien-être chez les humains en réduisant leur stress. « Nos résultats donnent des preuves évidentes sur la capacité d’intervenir, par exemple en plantant des arbres, pour améliorer la longévité des citadins », conclut Payam Dadvand, chercher à ISGlobal et autre auteur de cette étude.
Julien Leprovost
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