Une question revient souvent quand on aborde la crise écologique, pourquoi est-il si difficile de changer les choses ? Dans « Chaque geste compte », Manifeste contre l’impuissance publique publié fin novembre chez Gallimard, Dominique Bourg et Johann Chapoutot mettent en cause le néo-libéralisme qui vide de sa substance le pouvoir politique et la démocratie. Entretien avec Dominique Bourg, l’un des penseurs de l’écologie politique en France.
Vous abordez la réflexion conduite dans ce petit manifeste par la contradiction entre le fait que chaque geste compte, comme aime à le rappeler ce gouvernement quand il s’agit de demander des efforts aux citoyens, et l’incapacité des autorités à imposer des mesures de bon sens pour limiter certains excès (lutte contre les inégalités, jets privés, golfs…). Comment expliquez-vous l’impuissance publique ?
L’impuissance des autorités publiques est organisée depuis longtemps par le néo-libéralisme, courant de pensée économique portée par Milton Friedman et Friedrich Hayek. Leur idée est d’instituer un marché globalisé face auquel les États seraient impuissants et de considérer ces derniers comme des agents économiques. Une partie des élites a adhéré à leurs idées qui bénéficient à une minorité de privilégiés en détricotant l’État. Ce courant émerge dans les années 1930 avant de se traduire dans les années 1970 par la réorganisation de la finance mondiale puis, la décennie suivante, par l’accession au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis. Cela va enclencher une machine inégalitaire avec la réduction et la suppression des taux élevés d’imposition en vigueur depuis la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, aux États-Unis, du fait de ces mesures, toute la croissance de ces dernières décennies est allée aux 1 % les plus riches de la population.
Dominique Bourg : « La menace sur l’habitabilité de la planète s’avère pourtant gigantesque. »
La compétence des pouvoirs publics en matière d’économie a été réduite afin de ne pas affecter le fonctionnement de la concurrence. Leur compétence a été mise sur les mœurs et la moralité, des domaines qui affectent peu le fonctionnement du marché et de la concurrence. Cela enferme radicalement dans un déni de la donne écologique. Ce qui explique en partie pourquoi on est là aujourd’hui.
Vous écrivez « on a confiné un pays : pourquoi ne parviendrait-on pas à confiner les moteurs ? ». L’année 2020 semble avoir montré une capacité des États à agir au nom d’une menace ou d’un intérêt supérieur, ici la santé. Que retenir de la crise du Covid en matière de réflexion sur l’action publique face aux enjeux écologiques ?
Mi-mars 2020, les États décident par simple décret d’un confinement. On voit là que la puissance publique peut agir. Elle le fait parce que de nombreuses études épidémiologiques montrent que, si on n’agit pas, on risque d’avoir une mortalité extrêmement importante. L’existence d’un lien direct entre les politiques menées et la mortalité fait émerger une menace pénale sur les décideurs qui les conduit à agir.
Dominique Bourg : « Jamais les pouvoirs publics n’ont averti la population de ce que le GIEC nous dit. »
Sur le climat, c’est plus délicat, car les effets d’une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont limités au niveau d’un pays en raison de la dimension mondiale du réchauffement. De plus, il faudrait une vingtaine d’années avant d’en voir les premiers résultats. La situation s’avère différente puisque la causalité est diffuse, non-immédiate et liée à une temporalité longue, ce qui rend impossible l’implication pénale des autorités. C’est la grande différence qui fait que les mesures d’exception prises pour le Covid ne sont pas envisageables pour le climat alors même qu’il y a un état d’urgence à agir. La menace sur l’habitabilité de la planète s’avère pourtant gigantesque.
Que répondre au décideur politique quand celui-ci se réfugie derrière l’argument que l’opinion publique n’est, au mieux pas prête, ou pas favorable à une mesure qui irait dans le sens de l’intérêt commun ?
Quand le confinement a été décidé, cela s’est fait sans demander l’avis des opinions publiques. Je pense que lorsque l’on veut demander des choses à l’opinion il faut l’informer. Au début de la pandémie de Covid-19, le Président de la République a solennellement averti les Françaises et les Français. La décision était motivée par la science et la catastrophe sanitaire en Italie. Sur la question climatique, le chef de l’État est dans le double discours entre les belles intentions et les arbitrages en faveur de l’économie plutôt que du climat. Il n’y a pas le moindre doute sur le fait que les décisions bénéfiques à la croissance économique sont privilégiées. Or, il est regrettable de constater que jamais les pouvoirs publics n’ont averti la population de ce que le GIEC nous dit.
« En donnant l’image qu’il n’y a pas de problème, le système entretient l’illusion que tout va bien. Les gestes du gouvernement convainquent l’opinion qu’il n’y a pas de danger, à rebours de ce que les scientifiques disent depuis des années. »
Dans une vingtaine d’années, nous serons confrontés à des difficultés habitabilité de la planète ainsi que des difficultés dans la production alimentaire. On ne peut vouloir que l’opinion évolue si les États ne s’engagent pas solennellement sur le sujet. En outre, si à chaque fois qu’il faut prendre une décision dans le sens de l’environnement, ce qui ne fonctionne pas, comme les jets privés ou les panneaux publicitaires, peut continuer sans problème, le signal envoyé est désastreux. En donnant l’image qu’il n’y a pas de problème, le système entretient l’illusion que tout va bien. Les gestes du gouvernement convainquent l’opinion qu’il n’y a pas de danger, à rebours de ce que les scientifiques disent depuis des années.
Face à l’urgence, vous en appelez au devoir d’action, mais comment se concrétiserait il ?
Les politiques manquent de sérieux en refusant de lancer un avertissement solennel sur les dangers qui menacent l’habitabilité de cette planète. Ce devoir d’action est compliqué par l’hypocrisie des États qui prennent des engagements mais ils ne tiennent pas. Ils peinent à agir sur le temps long. Il en va de même sur des objectifs proches comme ceux de réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau européen d’ici à 2030. Afin de s’y conformer, la France devrait réduire de 4,7 % ses émissions de gaz à effet de serre chaque année. Or, pour 2022, sur le premier semestre, on est seulement à 0,6 % et les 4,1 points manquants ne seront pas rattrapés sur le second semestre. Cela témoigne d’un manque de volonté politique d’agir. L’inaction conduit à afficher des objectifs plus ambitieux au fur et à mesure que les échéances approchent.
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Dominique Bourg : « Les politiques manquent de sérieux en refusant de lancer un avertissement solennel sur les dangers qui menacent l’habitabilité de cette planète. »
La société ne s’organise pas pour atteindre les objectifs de neutralité carbone car on laisse miroiter un avenir technologique rassurant. Il fait croire qu’il ne faudra pas changer nos modes de vie. Or, cela ne prend pas en compte les autres impacts sur les ressources ou le vivant. Par exemple une voiture thermique a besoin de 20 kg de cuivre pour sa fabrication, un petit modèle électrique 80 kg, une grosse Tesla 280 kg et il faut rajouter une centaine de kg de cuivre par borne de recharge. Les dégâts environnementaux de l’extraction minières sont pourtant colossaux et bien connus.
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Vous écrivez justement page 51 du Manifeste, à propos des décideurs : « difficile d’éduquer ces gens au désintéressement, voire à la sobriété, qu’impliqueraient des décisions réellement pertinentes et courageuses : leur inscription dans le temps est superficielle et faible », si on ne peut pas changer leur manière de penser, peut-on changer les modalités de fonctionnement de la démocratie représentative pour mieux encadrer leurs actions, garantir le respect du vivant ou changer les règles de la représentation ou aller vers plus de démocratie directe ?
La démocratie ne se résume pas aux élections et pour fonctionner elle a besoin de nombreux facteurs dont un paysage de l’information correct, des écarts de richesses limités et un État de droit respecté. La pauvreté entraîne un sentiment d’abandon et de défiance qui alimente le populisme. C’est pourquoi l’État doit jouer son rôle de protecteur.
Pourquoi et comment voulez-vous que les gens changent si on ne leur indique pas quel est le problème ? Le néo-libéralisme, le sut-individualisme et l’essor du numérique ont débouché sur une fragmentation extrême de l’information qui se manifeste par l’absence d’un socle commun partagé. Il y a une défiance délirante d’une partie de l’opinion à l’égard des informations, qui la rend malléable et fragile, encline à refuser les faits et la science. Cela rend difficile les efforts, d’autant plus qu’aller vers la neutralité carbone signifie que chacun ne pourra pas garder ses « 40 esclaves énergétiques ». Cela ne veut pas dire vivre plus mal, mais que les sources de plaisir et d’épanouissement vont évoluer.
« Si l’activiste climatique est plus condamné que celui qui détruit l’environnement, alors l’État failli à sa mission de protection. »
Enfin, la démocratie a besoin de l’État de droit afin de respecter les droits fondamentaux afin d’éviter que la majorité écrase une minorité, sinon cela devient une tyrannie. C’est scandaleux aujourd’hui de voir des activistes du climat condamné, comme autrefois on condamnait es ouvriers parce qu’ils faisaient grève. L’activisme climatique proteste contre la violence de la destruction de la planète dont on connaît l’origine humaine. Si l’activiste climatique est plus condamné que celui qui détruit l’environnement, alors l’État failli à sa mission de protection.
Mais sur le plan du fonctionnement et du renouvèlement des modalités de la représentation ?
Il faut donc déjà assurer et préserver ces conditions de base de la démocratie représentative avant d’aller plus loin vers le référendum d’initiative populaire par exemple. On ne peut pas se passer de la démocratie représentative en raison de l’ampleur du travail législatif, 2 000 décisions, par contre on peut la compléter par de nombreux instruments. Il faut toutefois être prudent si on regarde les votations en Suisse on s’aperçoit qu’au mieux 10 % d’entre elles passent mais elles ne concernent généralement pas les enjeux économiques. Cela s’explique par le fait que dans ce pays les lobbys disposent d’assez de moyens pour faire changer d’avis les électeurs.
« On ne peut pas se passer de la démocratie représentative en raison de l’ampleur du travail législatif, 2 000 décisions, par contre on peut la compléter par de nombreux instruments. »
En filagramme d’une réflexion sur les mesures à prendre en faveur de l’environnement aux vues de la crise actuelle et de l’impact des modes de vie dans les pays riches (en gardant en tête les inégalités au sein des populations), comment accepter de se limiter ? Sur quels critères ?
La question est compliquée dans le cadre d’un marché ouvert car les gains de productivité servent débouchent sur un surcroît de consommation à cause de l’augmentation de la production ou l’intensification de l’usage. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond. Le meilleur moyen de le contrer serait d’avoir des quotas. Ils pourraient, par exemple se présenter sous forme d’unités de charge écologique. Tous les citoyens ont le même quota. Les biens et mes services se règlent à la fois en argent et en unité de charge écologique. Par exemple, des tomates cultivées sous serre chauffées en Hollande importées par avion peuvent certes avoir un coût monétaire faible mais auraient un prix élevé en unités de charge écologique tandis que des tomates permacoles de saison, cultivée localement auraient un coût quasi-nul en unités de charge écologique en raison de leur faible impact sur l’environnement. À termes, les premières devraient se raréfier ou disparaître. Le système des quotas, avec des taxes, serait efficace et égalitaire. Au nom de quoi, quelqu’un pourrait plus avoir un accès destructeur aux ressources de la planète commune qu’un autre ? L’idée de ce système est de mettre tout le monde à la même enseigne, il peut être modulé au mérité ou à la pénibilité.
En plus des quotas, la norme, c’est-à-dire les lois et les réglementations, constitue aussi un moyen de réguler ou voire d’interdire. On pourrait ainsi cibler les produits en fonction de leur empreinte carbone, interdire les voitures de plus d’une tonne. Il existe tout une gamme de moyens pour réduire la consommation des plus riches et il est envisageable de revenir à la fiscalité des années 1960 qui taxait davantage les plus aisés.
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L’histoire de l’humanité pourrait se raconter sommairement comme celle d’une espèce qui depuis des milliers d’années accroît la pression et le contrôle sur les écosystèmes. Paradoxalement, alors que les crises environnementales émergent, les réponses apportées semblent aller vers une gestion du désastre et de ses paramètres (on ne limite plus le CO2, mais la hausse des températures, on crée des aires protégées qui reviennent à inclure ou exclure des activités humaines certains milieux spécifiques…etc), est-ce qu’une partie du problème ne se trouve pas ses racines dans le désir de la civilisation de vouloir tout contrôler et de ne pas accepter le fait de ne pas maîtriser son environnement ? et ce même si la dite maîtrise coïncide avec la fragilisation du système Terre, ce qui revient au final à une forme latente de destruction ?
Il existe actuellement deux tendances : le ré-ensauvagement qui est encore minoritaire et une tendance à l’hyper-contrôle. Cette dernière est celle des super riches comme Musk. Les inégalités ne produisent pas que du vote populiste, elles aboutissent aussi au séparatisme des plus riches. Il suffit de voir le programme d’îles artificielles développé par le financier Peter Thie, c’est effrayant. Les super riches envisagent des scénarios d’effondrement dans lesquels ils peuvent tuer les gens qui les servent en appuyant sur un bouton ou détruire les réserves de nourriture. C’est anti-démocratique au possible. Il faut être très clair, le ruissellement est un truc de super riche pour faire crever les autres.
« Rien ne nous interdit de revenir à un monde plus juste. »
Il faut revenir à l’histoire pour comprendre notre époque. Durant le néolithique, 3 types de dominations ont émergé. Ils sont liés : domination de la nature par l’agriculture, hiérarchisation de la société qui aboutit à la domination par l’esclavage et domination d’un genre par l’autre avec le patriciat. Aujourd’hui, ces trois dominations sont remises en cause. Ce n’est pas un hasard si les femmes sont de toutes les luttes car tout ce qui est réactionnaire tourne autour du virilisme.
Une question revient sans cesse : celle de l’intelligence collective. La crise écologique est une crise existentielle qui agrège des dysfonctionnements et crises antérieurs, notamment la question des inégalités de toutes natures. La question de l’inégalité de répartition des ressources ou du pouvoir est au centre des réflexions humaines depuis des milliers d’années, pourquoi ne parvenons pas à leur apporter réellement une réponse concrète et satisfaisante ? Sommes-nous trop stupides ?
Il y a sans doute un peu de cela. En fait, la vague néolibérale a démarré il y a une cinquantaine d’années. C’est seulement à partir des années 1990 que les politiques d’enrichissement des plus riches sont devenues évidentes, facilitées par la globalisation. Cette organisation du monde résulte de choix et du fait que les élites politiques se sont laissées convaincre par le néo-libéralisme. Rien ne nous interdit de revenir à un monde plus juste. À l’horizon 2050, il faudra réduire nos consommations d’énergie, or dans un contexte de resserrement et sans perspective de voir la situation des plus précaire s’améliorer, les inégalités deviennent difficilement tolérables. Donc, soit les riches matent les pauvres et alors l’humanité s’effondrera à cause des destructions provoquées par les plus riches, car ce sont eux qui polluent le plus. Pour rappel, les 10 % les plus riches émettent entre 35 % et 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Tandis que les 50 % les plus pauvres n’émettent qu’entre 12 % et 15 %. Soit on revient à une vraie démocratie, avec des écarts de revenus réduits.
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L’énergie participe à l’accélération du monde. Est-ce qu’aller vers une société moins basée sur l’énergie ne pose pas la question de la réappropriation du temps individuel et collectif ?
C’est compliqué parce que si vous avez moins d’énergie, vous avez nécessairement plus de travail. Aujourd’hui, la production agricole occupe moins de 2 % de la main d’œuvre, dans l’hypothèse d’une société moins consommatrice d’énergie et respectueuse des principes de l’agroécologie ce chiffre monterait à 15 % voire à 30 % au moment des récoltes. Ce serait aussi une société moins consumériste. Une société écologique implique des rythmes plus lents, une moindre production d’objets, mais plus beaux, durables et plus autonomes.
Propos recueillis par Julien Leprovost
« Chaque geste compte », Manifeste contre l’impuissance publique, par Dominique Bourg et Johann Chapoutot, Galimard
Retrouvez aussi Dominique Bourg sur le site de la pensée écologique
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2 commentaires
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laurent du 79
Pour sauver la Terre il faut sauver l’eau !
L’eau est recyclable à 100% et à l’infini mais pas en France (0.8%), ce qui veut dire que 99.2% de la distribution d’eau est jetée après utilisation … la seule et unique méthode pour perdre de l’eau douce c’est de la jeter en mer au lieu de la recycler PROPREMENT dans les terres.
L’eau est un bien commun qui commence par la pluie, les villes rejettent 90% des pluies dans la mer via les rivières et épuisent les nappes phréatiques l’été en ne recyclant pas l’eau (et en polluant les rivières …). Pour la ville de Niort le volume potentiel en eaux usées et pluies dépasse les 40 millions de m3 par an … Pour l’Agglo de Bordeaux c’est 1 million de m3 par jour …
on ne manque pas d’eau on en jette beaucoup trop et même DEUX fois trop. Une ville comme Poitiers utilise 900 000m3 par an d’eau potable uniquement pour les toilettes …
Dans les rapports du GIEC il est clairement écrit qu’il n’y aura pas moins d’eau mais une dégradation dans la répartition annuelle des pluies (inondations et sécheresses) ! Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite…
Après une sécheresse historique il faut mathématiquement se préparer à des inondations historiques !
Une pluie, même forte, n’est pas un raz de marée mais elle ne devient AUTOMATIQUEMENT si on ne retient pas l’eau : Retenir en AMONT pour ne pas inonder en AVAL ! Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (La Sèvre Niortaise est à 75%) alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% … ce qui provoque un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Avec 10% du volume des inondations on ne parlerait plus de sécheresse.
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Avec DEUX fois plus de précipitations on aurait DEUX fois plus d’inondations mais toujours pas assez d’eau l’été. Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations coutent des milliards aux contribuables sans parler des vies humaines et de la destruction de la biodiversité.
MOUDJARI
Do good sustainable
Thanks