L’Afrique du Sud va envoyer plus de 100 guépards en Inde pour réintroduire l’espèce

guépards guépard réintroduire l'espece

Un guépard dans une réserve privée sud-africaine, en mars 2013 © AFP/Archives CHRISTOPHE BEAUDUFE

Johannesburg (AFP) – L’Afrique du Sud a annoncé jeudi avoir conclu un accord pour transférer plus de 100 guépards en Inde, dans le cadre d’un ambitieux projet de réintroduction des félins tachetés dans ce pays.

Le ministère sud-africain de l’Environnement a annoncé qu’un premier groupe de 12 guépards seraient envoyés en Inde par avion le mois prochain, qui rejoindront huit autres importés de Namibie en septembre dernier.

« Le plan est d’en transférer douze autres chaque année au cours des 8 à 10 prochaines années » pour aider à y pérenniser une « population de guépards viable et en sécurité », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’Inde abritait autrefois des guépards asiatiques, une sous-espèce déclarée éteinte en 1952, faute de lieux de vie propices et parce qu’ils ont été traqués par des chasseurs pour leurs peaux tachetées.

Les efforts pour réintroduire le guépard, l’animal terrestre le plus rapide au monde, se sont accélérés en 2020 lorsque la Cour suprême d’Inde a donné son feu vert à l’importation de guépards africains, une sous-espèce différente, « dans un endroit soigneusement choisi » et sur une base expérimentale.

Les négociations de cet accord avec l’Afrique du sud ont été longues, et prévoyaient initialement l’arrivée en août dernier des premiers guépards, qui attendent depuis en quarantaine.

[À lire aussi L’Inde va réintroduire le guépard, avec des animaux venus d’Afrique]

« Les guépards vont toujours bien », a précisé Adrian Tordiffe, un vétérinaire spécialiste des animaux sauvages à l’université de Pretoria, impliquée dans le projet.

Selon les autorités, le précédent transfert de guépards, de Namibie en Inde, était toute la première relocalisation de guépards d’un continent à un autre.

Ces guépards ont été relâchés dans le parc national de Kuno, à 320 km au sud de New Delhi, réputé pour ses proies et prairies abondantes.

© AFP

A lire aussi

UICN : pour les lions et guépards, une « liste rouge » pas si protectrice

Ecrire un commentaire