Copenhague (AFP) – Soucieux de voir ses deux pandas tarder à se reproduire, le zoo de Copenhague a entamé une nouvelle stratégie pour favoriser les amours d’un animal connu pour avoir du mal à se reproduire.
Le parc zoologique de la capitale danoise a décidé de les mettre dans le même enclos un mois plus tôt que d’habitude pour qu’ils s’apprivoisent avant les chaleurs, plutôt que de se chamailler à la période fatidique.
« C’est parti pour le panda +date+ », a écrit mercredi le zoo sur son site Internet, accompagné d’images des deux mammifères qui se toisent prouvant qu’ « il n’y a pas (encore) d’amour dans l’air ».
Prêtés par la Chine pour 15 ans, Mao Sun et Xing Er sont arrivés à Copenhague au printemps 2019 et, depuis, toutes les tentatives de reproduction se sont avérées infructueuses.
« Nous essayons une approche couronnée de succès avec nos ours polaires et nos ours bruns, c’est-à-dire que nous les mettons ensemble dès maintenant, même si Mao Sun n’est pas prête avant plusieurs semaines », a expliqué le vétérinaire Mads Frost Bertelsen.
La période de chaleur n’est que de deux à trois jours chez le panda et les responsables du zoo espèrent que leur nouvelle stratégie va permettre aux animaux de refaire connaissance, se chamailler et de laisser éclater ressentiment et passion avant l’unique fenêtre de tir.
« Les pandas vivent seuls et n’aiment pas beaucoup la compagnie des autres. Sauf pendant les quelques jours par an où la femelle est en chaleur », a indiqué M. Frost Bertelsen.
« Les premiers jours où ils sont ensemble peuvent donner lieu à de sérieuses bagarres. Nous espérons qu’avec le temps supplémentaire passé ensemble, ils auront fini de se battre et qu’ils pourront se concentrer sur l’accouplement au moment opportun », a-t-il souligné.
La reproduction des pandas est particulièrement difficile en captivité. Les femelles ne sont fertiles que pendant 24 à 36 heures au printemps, selon l’Organisation international de conservation des pandas.
« Le problème, c’est qu’ils ne savent pas vraiment quoi faire et qu’ils n’ont qu’une fois par an pour s’entraîner », a relevé le vétérinaire. « Nous avons constaté qu’ils avaient du mal à se synchroniser. Lorsque la femelle faisait son travail, le mâle était occupé à autre chose, et vice versa ».
Selon l’organisation Pandas international, leur population s’élève actuellement à 1.864 à travers le monde, dont environ 600 en captivité à travers le monde.
© AFP
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