New Delhi (AFP) – Une femelle guépard qui était arrivée en Inde en provenance d’Afrique du Sud dans le cadre d’un programme de réintroduction de ces félins a été tuée mardi par son partenaire pendant leur accouplement, a annoncé le parc national de Kuno.
Daksha était l’un des douze guépards transportés d’Afrique du Sud dans le parc national du Kuno, à environ 300 km au sud de New Delhi, dans le cadre de ce projet visant à réintroduire en Inde cette espèce disparue de son territoire il y a plus de 70 ans. Leur arrivée en février s’était faite en présence du Premier ministre indien Narendra Modi.
« Les premiers examens révèlent que les blessures de la femelle guépard semblent avoir été causées par le guépard mâle », a expliqué le parc national.
« Un comportement violent de ce type est normal pendant l’accouplement », a-t-il ajouté dans ce communiqué. « Il est impossible de les surveiller dans cette situation ».
La mort de Daksha est la troisième d’un guépard d’Afrique survenue en Inde depuis mars. Sasha, un mâle de Namibie, est mort en mars, victime d’une insuffisance rénale, et Uday, un mâle sud-africain, a succombé en avril après être tombé malade.
L’Inde abritait autrefois le guépard d’Asie mais celui-ci a été déclaré éteint en 1952.
Cet ambitieux projet, qui vise à réintroduire en Inde une centaine de guépards au cours de la prochaine décennie a suscité les critiques de plusieurs experts. Certains soulignent que ces félins, les animaux terrestres les plus rapides du monde, pourraient avoir du mal à s’adapter à leur nouvel habitat indien en raison de la compétition pour les proies avec les léopards.
Des scientifiques du Projet de recherches sur les guépards de l’institut namibien Leibniz-IZW ont souligné que le programme ignorait « l’écologie spatiale » et que le parc national de Kuno était beaucoup moins vaste que les grands espaces dont ont besoin ces félins pour prospérer.
Mammifère carnassier de la famille des félidés, dont les ancêtres remontent à environ 8,5 millions d’années, les guépards parcouraient autrefois l’Asie et l’Afrique en grand nombre, selon le centre de conservation des guépards, (Cheetah Conservation Fund, CCF), situé en Namibie.
Il n’en reste aujourd’hui qu’environ 7.000 spécimens, principalement dans les savanes africaines.
Le guépard est considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées.
© AFP
À lire aussi
La nouvelle exposition du Muséum National d’Histoire Naturelle nous amène à la rencontre des félins
Le retour du chat forestier en Île-de-France, une bonne nouvelle pour la biodiversité
Ecrire un commentaire