L’hydrologue Emma Haziza : « toute espèce vivant sur Terre a autant besoin d’eau que nous »

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Des éléphants da ns le delta de l'Okavongo au Botswana © Yann Arthus-Bertrand

L’hydrologue Emma Haziza travaille depuis le début des années 2000 sur l’impact du changement climatique sur la ressource en eau en France et dans le monde. La chercheuse a notamment animé la chronique Un degré de conscience sur France Info. Emma Haziza intervient fin août aux journées Agir pour le Vivant organisées par Actes Sud à Arles du 21 au 27 août. L’occasion pour GoodPlanet Mag’ de l’interviewer afin d’aborder les enjeux liés à l’eau ainsi que le traitement médiatique de la crise environnementale.

L’ÉTAT DU CYCLE DE L’EAU ET DE LA RESSOURCE

Comment le dérèglement climatique affecte le cycle de l’eau ?

Le cycle de l’eau est le premier élément directement sensible à l’augmentation des températures. Chaque hausse des températures accélère le cycle. Il y a une interaction immédiate. Plus il fait chaud, plus l’évaporation, l’évapotranspiration et les précipitations augmentent. En effet, la vapeur d’eau reste moins longtemps dans l’atmosphère. Dans un cycle de l’eau normal, la durée de transfert de l’eau dans cet état est de 8 à 10 jours. Puis, cette eau finit par retomber sous forme de pluie. Cependant, la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère est directement corrélée à la température, à chaque degré de plus, c’est au moins 7 % de précipitations supplémentaires. Le risque de pluies diluviennes est donc plus élevé dans un contexte de réchauffement planétaire.

« Le cycle de l’eau est le premier élément directement sensible à l’augmentation des températures. »

Aujourd’hui, on est confronté à des extrêmes climatiques en raison de l’accélération du cycle de l’eau avec des pluies diluviennes en hausse partout dans le monde ou des sècheresses plus fréquentes. On n’est plus dans une variabilité naturelle du climat, mais dans une tendance nouvelle de réchauffement où chaque année nous raconte une nouvelle histoire avec des records de températures sans cesse battus.

Entre 2017 et 2022, on a basculé dans quelque chose de nouveau avec des sécheresses chroniques en France. À l’été 2022, 1300 communes avaient des problèmes d’eau potable tandis que plus de 700 étaient approvisionnées par des camions. Cela semblait jusqu’alors inimaginable en France. Cela montre pourtant comment le changement climatique affecte la ressource en eau. Ce qui invite à repenser l’utilisation de l’eau, la gestion des réserves et l’alimentation de la population.

Que disent les projections scientifiques concernant les années à venir, notamment pour la France métropolitaine ?

Quand j’ai commencé à travailler en 2001 sur les projections du Giec, les scénarios ne prévoyaient des sécheresses que sur le pourtour méditerranéen. On voyait déjà le problème qui allait surgir en confrontant périodes touristiques, accroissement démographique et diminution de la ressource en eau. Or, l’année dernière, on a découvert à quel point même les Hauts-de-France pouvaient être vulnérables. En un an de sécheresse, leurs réserves profondes se sont effondrées de plus de 70 %. D’ailleurs, toute l’Europe a été concernée, notamment des pays humides comme la Belgique et le Luxembourg qui ont connu la pire sécheresse depuis 500 ans.

« On surconsomme l’eau présente dans les nappes phréatiques »

Il faut garder en tête que la France métropolitaine est un territoire contrasté. Les projections nous disent qu’on aura une réduction du débit des cours d’eau et beaucoup plus de stress hydrique si on ne regarde que l’angle climatique.  Or, il faut également tenir compte des usages de l’eau et de la qualité des sols.

C’est-à-dire ?

L’accélération galopante de l’artificialisation et la manière dont on traite les sols conditionnent très largement la ressource en eau. En effet, les sols sont non seulement plus artificialisés de par l’urbanisation mais les zones agricoles sont aussi concernées compactées par des engins toujours plus lourds utilisés dans l’agriculture intensive qui empêche l’eau de pénétrer et rejoindre les nappes. Et, ce n’est pas tout, le cocktail pesticides, insecticides et fongicides s’attaque à toute forme de vie au niveau du sol. Des sols sans vie, sans capacité de mouvement et d’aération signifient une nappe en-dessous qui meurt peu à peu, incapable de se recharger aussi facilement qu’avant.

« La manière dont on traite les sols conditionne très largement la ressource en eau »

De plus, que ce soit en France ou plus généralement dans le monde, on surconsomme l’eau présente dans les nappes souterraines. On la prélève à un rythme plus rapide que celui de son renouvèlement naturel. Il y a donc une conjonction de phénomènes -le dérèglement climatique, l’imperméabilisation des sols et des prélèvements d’eau trop importants- qui contribuent à réduire les quantités d’eau disponibles dans les aquifères.

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Vous dites souvent que pendant longtemps le focus sur le cycle du carbone a occulté celui de l’eau…  

Le changement climatique dérègle le cycle de l’eau, mais il n’est pas la seule cause des pressions exercées sur la ressource.

« À chaque degré de plus, c’est au moins 7 % de précipitations supplémentaires.»

Il faut se poser la question des volumes d’eau qui ont été prélevés dans les nappes souterraines car ce sont eux qui créent la richesse économique. Nos achats contribuent à la destruction du cycle de l’eau au niveau planétaire. On retrouve en effet de l’eau dans tout ce qu’on produit et tout ce qu’on consomme, de l’alimentation aux vêtements en passant par les produits manufacturés et électroniques. En plus de vider les nappes phréatiques, nous sommes en train de vider les nappes d’eau dites fossiles, qui n’avaient jamais été touchées durant des millions d’années. C’est un peu à l’image des forages pétroliers. Il est donc nécessaire de s’interroger sur les raisons qui nous poussent à exploiter ces ressources qui auront besoin de millions d’années avant de se renouveler. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Est-ce pour nous nourrir ou produire des biens de consommation jetables comme la fast-fashion ?

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En Inde, pour contrer des siècles de famine, des millions d’agriculteurs se sont mis à créer leur propre forage avec l’avènement des pompes à bas prix. Jusque-là, ces dispositifs ne servaient qu’à nourrir les populations locales. Cependant, l’arrivée d’industriels de la fast-fashion peu scrupuleux a changé la donne et les volumes d’eau utilisés. La surexploitation est telle que le pays vit avec une véritable bombe à retardement. Il ne reste que quelques années à ce rythme-là. Sans eau, les populations migrent avec les problèmes que l’on connaît derrière sur les désastres humains.

Et en France ?

En France, la question de la place du maïs, qui est une graminée tropicale ne disposant pas de racines profondes et qui a besoin d’être alimentée par l’eau de surface, mérite d’être débattue. Le maïs a besoin d’irrigation dans la majeure partie des situations. Le cultivons-nous pour nourrir l’humain ? Nourri l’élevage ? Produire de l’amidon essentiel à la production de papier ? Des cosmétiques dont il est l’un des composants essentiels ? Ou encore des emballages plastiques ? De quoi pouvons-nous nous passer et qu’est-ce qui est réellement utile dans le monde d’aujourd’hui ?

Mais, qu’en est-il du lien entre l’eau et la crise de la biodiversité ? Selon vous, cette dimension est-elle occultée au profit du seul lien eau-climat ?

Ce n’est pas tellement la crise de la biodiversité qui a un impact sur l’eau. C’est plutôt l’inverse, il y a des extinctions massives parce qu’il y a des sécheresses plus intenses. Les extinctions liées à l’usage massif de pesticides qui déciment les chaines trophiques s’associent avec le fait que l’eau ne pénètre plus dans les sols. Chaque cours d’eau est détourné, la continuité écologique sur les rivières accentuée par les barrages. Nous prenons toute l’eau pour nous sans jamais en laisser au vivant. L’exemple de la construction de bassine est le paroxysme de l’absurdité humaine. Vider des nappes pour contourner des interdictions d’irrigation sans comprendre que c’est la connexion entre la nappe et la rivière qui est essentielle. Sans eau profonde, nos rivières se vident et meurent emportant tout le vivant avec. Toute espèce vivant sur Terre a autant besoin d’eau que nous. La nature a besoin d’eau, avant même nos propres besoins. Nous nous berçons d’illusions à croire que nous sommes au-dessus de cette nature alors que nous en sommes une des composantes qui dépend totalement de la bonne santé de la nature, des écosystèmes et de la biodiversité.

« Il y a des extinctions massives parce qu’il y a des sécheresses plus intenses. »

L’année 2022 et le début 2023 ont vu la question de l’eau émerger en France sous l’effet de la sécheresse, pensez-vous qu’au-delà de la rude, parfois pour certains, soudaine prise de conscience, la prise en compte de la réalité du dérèglement climatique a progressé ?

Il est certain que le sujet de l’eau devient de plus en plus prégnant et important. Ce sujet nous parle plus car on a vu la réalité du dérèglement climatique se matérialiser avec les vagues de chaleur, les communes qui manquent d’eau potable, les incendies déclenchés par des sols trop secs. En 2023, le nord du pays a connu des pluies tandis que le sud vit encore une fois une sécheresse chronique.

La France est le pays qui se réchauffe le plus vite au monde, 20 % plus rapidement que le reste du monde. Il faut parvenir à conserver et entretenir l’idée que le monde a changé. Cela passe par une forme de « culture du risque » pour éviter de se dire que tout est revenu à la normale. Cette « culture du risque » implique de parler aux populations, les accompagner pour qu’elles se préparent et s’adaptent à cette nouvelle réalité en modifiant leur comportement en lien avec leur usage de l’eau mais aussi en se protégeant.

Dans vos prises de parole, vous mettez régulièrement l’accent sur les économies d’eau, la culture du risque et la prévention, surtout face à des défis dont la réalité est connue. Que faut-il changer en priorité dans notre culture et notre rapport à la ressource en eau ? comment faire ?

Il y a deux niveaux dans notre consommation quotidienne d’eau. Il y a celle qu’on consomme directement tous les jours pour la douche, les WC, la cuisine etc…, et celle, cachée, qu’on trouve dans tous les produits qu’on emploie. Il est possible d’agir par nos comportements en changeant nos habitudes et nos bâtiments. Le meilleur moyen d’utiliser le cycle de l’eau dans le bon sens est de récupérer et d’utiliser localement l’eau de pluie. Elle peut servir pour nos toilettes. Ce n’est pas normal d’utiliser 20 % de l’eau potable, qui a été préalablement traitée, en France pour les toilettes. On peut faire autrement. L’eau de pluie peut aussi servir à réhumidifier les sols durant de longues périodes sans précipitations.

« Le meilleur moyen d’utiliser le cycle de l’eau dans le bon sens est de récupérer et d’utiliser localement l’eau de pluie. »

Il existe de nombreux moyens pour réduire la consommation d’eau comme les mitigeurs, les mousseurs et les filtres pour réduire le débit. Si tout le monde s’y met à l’échelle d’un territoire et, si la ressource est en voie de tarissement, ces mesures permettent d’obtenir un certain rebond en réduisant la pression sur la ressource en eau. C’est ce qui s’est passé dans les Pyrénées-Orientales où les efforts de chacun ont permis de passer la crise et que chacun ait de l’eau potable au robinet. Ces efforts ne doivent pourtant pas être entrepris uniquement en période de crise, mais tout au long de l’année. Parce que le changement climatique s’installe et va perdurer.

Quelles solutions pouvons-nous déployer à long-terme alors ?

Il y a une prise de conscience à avoir sur notre consommation d’eau cachée. Il faut comprendre que tous les produits dans nos magasins contiennent de l’eau dont une bonne partie est pillée à l’autre bout du monde. Elle est prélevée dans les nappes phréatiques au détriment des populations locales. Nos consommations piétinent leur futur mais l’effet boomerang n’est pas loin et on écrase jamais un problème, on le retrouve ailleurs notamment à travers les migrations.

« Une prise de conscience à avoir sur notre consommation d’eau cachée. »

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TRAITER DES ENJEUX ECOLOGIQUES SANS LASSER

Quel regard portez-vous sur l’évolution du traitement médiatique des questions climatiques ces dernières années ?

J’ai tendance à penser qu’il y a une assez bonne couverture médiatique de la question climatique dans les grands journaux. Ils y consacrent plus d’articles et de focus de manière permanente. Ils essayent tous d’en parler à leur manière, même si ce n’est pas toujours évident pour eux de trouver et d’avoir les bons angles qui parlent aux gens sans être en permanence anxiogène. Par exemple, FranceInfo, média généraliste en continu, m’a donné l’opportunité de réaliser une chronique hebdomadaire, 1 degré de conscience, pour prendre le temps d’aborder les sujets, de voir ce que la science en dit et les solutions possibles. Chacun a son échelle tente d’en faire plus, le vrai frein aujourd’hui, c’est l’action.

« Avoir le courage d’admettre que certains modèles économiques et sociaux ne peuvent plus exister »

Je pense que l’information est là et qu’on peut la trouver si on a la volonté de la chercher. Mais, parvenons-nous à informer tout le monde ? Les infos climatiques commencent à perfuser les réseaux sociaux mais une grande part de la population se sent juste impuissante, ne sait pas trop quoi faire de plus à son échelle si ce n’est de trier leurs déchets… d’autres n’ont juste pas envie d’être angoissés car ils ne peuvent pas gérer émotionnellement ce type d’information. Sans parler des gens, qui malgré l’envie d’agir se sentent impuissants, ressentent de la colère et de la frustration. C’est pour lutter contre le déni ou le repli qu’il faut continuer à informer, expliquer et faire comprendre pourquoi et comment les transformations peuvent se faire.

[À lire aussi La qualité du traitement de la question climatique s’améliore dans la presse anglo-saxonne]

Que pensez-vous du traitement en live de la crise climatique qui a prédominé cet été ? Est-il efficace pour sensibiliser ou se révèle-t-il préjudiciable à la compréhension des enjeux au profit du spectaculaire et de l’émotion ?

Le focus a été mis sur l’actualité, mais cette dernière a été exceptionnelle et extraordinaire. Chaque jour, de nouveaux records de température sur terre ou dans les océans ont été dépassés tandis qu’aucune région du monde n’est épargnée par des catastrophes naturelles liées au climat et à la météo. C’est du jamais-vu. On assiste à une accélération des dérèglements climatiques et une bascule partout sur la planète. Les médias ne sont pas là pour faire peur avec cet emballement, mais pour traiter une actualité. On leur a longtemps reproché de ne pas en faire assez. Aujourd’hui, ils transmettent les informations mais la question derrière c’est qu’est-ce qu’on en fait ? On est impuissants devant les feux en Alberta. Or, la solution est collective et implique un rebond global. Notre modèle de société ne peut plus continuer en basant sa richesse sur la mise en œuvre d’une production extractiviste comme il le fait plus intensément depuis l’après Seconde Guerre Mondiale. On a besoin de poser un regard lucide sur ces phénomènes et d’avoir le courage d’admettre que certains modèles économiques et sociaux ne peuvent plus exister si on veut éviter le pire. Il y a un grand travail d’explications à entreprendre sur ces dimensions.

« On assiste à une accélération des dérèglements climatiques et une bascule partout sur la planète. »

Comment parvenir à ne pas lasser l’opinion sur les sujets écologiques, souvent jugés déprimants ? Le journalisme de solutions est-il la seule voie possible pour éviter les écueils de l’anxiété et du pessimisme ?

Nous sommes tous, avant tout, des êtres émotionnels et nous avons du mal à gérer certaines informations trop complexes et angoissantes. Notre cerveau n’est pas prévu pour recevoir autant d’informations. Cela conduit certaines personnes à s’enfermer dans une forme de déni ou à partir de certains faits, comme le fait qu’il pleuve ou qu’il fasse froid localement, pour contester une tendance globale au dérèglement du climat. C’est pour ces raisons qu’on a d’abord besoin d’une information fiable et juste.

« Il est crucial de parler des solutions »

Il est crucial de parler des solutions, car on en a maintenant beaucoup à disposition. Il reste à les mettre en œuvre. Les moyens pour s’adapter au changement climatique existent afin de rendre les bâtiments, les villes et l’agriculture résilients, de modifier à l’échelle individuelle ses comportements. C’est passer à l’action qui est difficile car le cerveau humain n’aime pas le changement. Il résiste face au risque de gérer l’inconnu d’un nouveau modèle de société qui nous fera perdre des emplois. Néanmoins, au regard des enjeux en cours, il est temps de penser différemment.

Parmi les solutions, est-ce qu’il y en a une en particulier sur laquelle vous voudriez revenir ?

C’est sans doute consommer moins mais mieux en se demandant si on a vraiment besoin de telle ou telle chose, et d’autant de choix. En effet, ces gaspillages de ressources, dont l’eau, ne peuvent plus perdurer dans une planète limitée. L’exploitation massive de l’eau dans certaines régions du monde va conduire à des pénuries qui pousseront des millions, voire des milliards de personnes, à migrer.

Quelles seraient, selon vous, les meilleures stratégies pour contrer le déni climatique ?

Je pense qu’il faut d’abord montrer des images simples, comme celles de la NASA sur les évolutions des anomalies des températures. Elles sont explicites en montrant des variabilités qui s’accentuent ces deux dernières décennies. Si on ne comprend pas que les vagues de chaleur tuent, 60 000 personnes en Europe en 2022 et qu’il va falloir changer, alors on passe à côté d’un des premiers défis mondiaux.


La vidéo et des images de la NASA à laquelle Emma Haziza fait référence

 Je pense aussi qu’il est préférable de montrer des faits plutôt que d’accorder trop d’importance aux personnes qui les dénient. Les dernières années attestent que nous sommes entrés dans un monde nouveau. Il est vrai que de nombreuses personnes ne comprennent pas forcément les projections et les données climatiques, il faut donc donner des éléments clefs de compréhension qui permettent à chacun de devenir acteur.

Avez-vous un dernier mot ?

On est dans un monde nouveau et incertain. Il va falloir mettre en œuvre, de manière colossale, un réveil afin de réussir à changer de modèle de société. On peut être heureux en mangeant juste 3 fois par jour, en dormant et en étant en vie. L’abondance ne fait pas le bonheur et il faut remettre en adéquation nos vie, la croissance et les limites planétaires. Réviser notre modèle nécessite de remettre en cause la publicité et la consommation pour revenir à l’essentiel. Cela ne repose pas seulement sur une approche scientifique, mais cela induit aussi une approche plus humaine et émotionnelle.

« Réviser notre modèle nécessite de remettre en cause la publicité et la consommation pour revenir à l’essentiel. »

Propos recueillis par Julien Leprovost

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Le programme des journées Agir pour le Vivant à Arles jusqu’au dimanche 27 août
La chronique Un degré de conscience sur France Info

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Un commentaire

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    • Jean-Marc Hauth

    NON!
    On dit comment le cycle de l’eau affecte le dérèglement climatique et non l’inverse. Le cycle de l’eau est modifié par les activités humaines qui ne veulent pas qu’on disent l’inverse. Le bétonnage, le pompage des nappes les déforestations sont responsables du changement climatique.

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