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Charles Darwin revient aux Galapagos sous les traits d’un biologiste américain

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Kenneth Noll, biologiste américain à la retraite, grimé en Charles Darwin, à Puerto Ayora, dans l'archipel des Galapagos, le 28 septembre 2023 © AFP Carlos ESPINOSA

Puerto Ayora (Equateur) (AFP) – Longue barbe grise, chapeau et costume d’époque, un microbiologiste américain à la retraite fait revivre Charles Darwin (1809-1882) aux Galapagos, près de 200 ans après le séjour du naturaliste anglais dans l’archipel qui lui a inspiré sa célèbre théorie sur l’évolution des espèces.

A la manière d’un gentleman anglais du XIXe siècle, Kenneth Noll, professeur émérite de l’Université du Connecticut, 66 ans, explore l’archipel situé au large de l’Equateur en consignant ses impressions dans un petit carnet à la manière de son mentor.

Après avoir dédié sa vie à la microbiologie, puis à la vulgarisation scientifique, Kenneth Noll a commencé il y a huit ans à se mettre dans la peau du naturaliste lorsqu’un collègue lui a suggéré de l’imiter lors d’un événement universitaire.

« J’ai perfectionné mon accent britannique et mes connaissances sur Charles Darwin et c’était le début », raconte-t-il à l’AFP, reconnaissant que sa longue barbe était fausse: « Ma femme ne la tolérerait pas », sourit-il.

Son objectif est désormais de transmettre l’héritage de celui qui a révolutionné la biologie après avoir visité en 1835, à l’âge de 26 ans, cet ensemble volcanique de 19 grandes îles et plusieurs dizaines d’îlots rocheux.

Bateau de croisière

Darwin s’est servi de ses observations sur la faune et la flore uniques du lieu, et notamment du bec de ses pinsons, pour développer sa célèbre théorie sur l’adaptation des espèces à leur environnement.

« Je pense qu’il apprécierait ce que j’essaie de faire », avance l’ancien professeur, qui suit le parcours de l’auteur de « L’origine des espèces » (1859), non pas à bord du navire scientifique HMS Beagle, mais d’un bateau de croisière.

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« C’est une expérience très immersive », assure celui qui lors de chaque représentation, que ce soit dans une école, une université ou même une église, se plonge dans les écrits de Darwin pour en restituer l’essence, allant jusqu’à utiliser les mots qu’aurait employé le naturaliste.

Ce voyage « est très significatif pour moi et me donne une base plus solide pour comprendre tout ce qu’il a écrit et ce que les gens ont dit de lui », ajoute-t-il, en foulant des rochers volcaniques, à côté de fous à pieds bleus et d’iguanes marins.

Dans les rues de Puerto Ayora, principale ville de l’île de Santa Cruz, des touristes en maillot de bain et sandales posent avec celui qui a reproduit dans son sous-sol le bureau de Charles Darwin.

D’autres, l’écoutent dans la petite bibliothèque de l’île qui abrite la station de recherche Charles Darwin, propriété de la Fondation du même nom chargée d’assurer depuis plus de 60 ans la préservation de ce trésor de la nature, classé Patrimoine naturel de l’humanité par l’Unesco.

© AFP

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