Pesticides : à pied de la Méditerranée à Paris pour défendre la forêt

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L'ex-conservateur de la réserve naturelle de la Massane, dans les Pyrénées-Orientales Joseph Garrigues en marche le 12 janvier 2024 © AFP Ed JONES

Argelès-sur-Mer (France) (AFP) – L’ex-conservateur de la réserve naturelle de la Massane, dans les Pyrénées-Orientales, est parti samedi à pied vers Paris pour demander l' »arrêt immédiat » des pesticides qui, selon lui, polluent même cette forêt classée par l’Unesco et inexploitée par l’homme.

« La Massane est très résiliente, mais elle est agressée. Il faut que l’on arrive à arrêter les pesticides. C’est peut-être difficile pour les agriculteurs. Mais il suffit de les aider à passer à autre chose », a déclaré peu avant son départ Joseph Garrigue, 60 ans.

Quelque 300 personnes étaient venues le soutenir sur son lieu de départ, la plage du Racou, à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), a constaté un correspondant de l’AFP.

Pour M. Garrigue, qui a démissionné de son poste de conservateur pour pouvoir marcher jusqu’à la capitale, il s’agit d’un « combat pour la vie ».

Selon lui, « on ne tient pas compte des études sur la santé humaine ».

« Même dans la réserve, on voit la nature disparaître. La Massane est en hauteur. Avec le vent, on prend toutes les molécules qui sont à 80% volatiles, l’ozone, les produits chimiques. On a une accumulation de toxiques », a-t-il également estimé.

« Nous avons travaillé avec des centaines de chercheurs, de spécialistes de nombreuses disciplines liées à la nature. Toutes les études montrent qu’une des raisons principales de l’effondrement de cette diversité est liée aux activités humaines, et en particulier à l’utilisation massive de biocides, pesticides et molécules de traitements de nos animaux domestiques », avait-il averti dès le mois de novembre.

M. Garrigue a quitté le Racou accompagné par quelques dizaines de manifestants devant marcher avec lui jusqu’à Saint-Cyprien, toujours dans les Pyrénées-Orientales, première étape de son périple de plusieurs centaines de kilomètres.

« On va suivre le littoral jusqu’à Sète et continuer jusqu’à Paris. On va faire 20 km par jour. On va alerter les populations. Il faut se bouger, si ce n’est pas pour nous, c’est pour nos enfants », a-t-il précisé.

La réserve naturelle de la forêt de la Massane a été créée en 1973. Elle est perchée sur les hauteurs d’Argelès-sur-Mer et domine les chênes méditerranéens, s’étendant jusqu’à la crête du massif des Albères, à la frontière espagnole. Sa forêt de hêtres a rejoint le patrimoine mondial de l’Unesco en juillet 2021.

© AFP

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    • NDAO Soulèye

    Je reçois des informations très utiles