Las Vegas (États-Unis) (AFP) – Extraction d’eau à partir de l’air ambiant, détection de la pollution aquatique via des mollusques connectés,… Dans les couloirs du salon de l’électronique de Las Vegas, les inventions destinées à lutter contre le réchauffement climatique ont suscité l’engouement.
Alors que l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, les entreprises de la tech ont avancé des pistes de solution lors du rendez-vous du CES, qui s’est clos vendredi.
L’entreprise Genesis Systems a ainsi présenté le WaterCube, de la taille d’une unité de climatisation, capable d’extraire de l’eau potable à partir de l’air ambiant.
« Notre objectif premier est de répondre de manière durable à la pénurie mondiale d’eau » potable, explique à l’AFP David Stuckenberg, qui a créé l’entreprise aux côtés de sa femme Shannon.
Des milliers de milliards de tonnes d’eau se trouvent dans l’air à l’échelle de la planète, dit l’entrepreneur.
Et en raison du réchauffement climatique, la quantité de vapeur d’eau, qui provient de l’évaporation des étendues d’eau liquide à la surface de la Terre, va encore augmenter dans l’atmosphère.
Genesis Systems, comme d’autres entreprises dans le secteur, cherche donc à extraire cette eau présente dans l’air, pour proposer aux habitants de zones asséchées un accès à cette précieuse ressource. Pour se l’offrir néanmoins, comptez au moins 19.000 dollars l’appareil.
« Une fois que le système est branché à votre maison, vous pouvez vous déconnecter du réseau de l’eau de ville », assure David Stuckenberg.
Sa société, basée en Floride, cherche également à ajouter la décarbonation de l’air – autre fer de lance de la lutte contre le réchauffement climatique – aux fonctions de son appareil, la technique de captage du carbone nécessitant un assèchement de l’air, processus déjà opéré par le WaterCube, pointe le dirigeant.
Mollusques
D’autres entreprises, comme la start-up française molluSCAN ont profité du CES pour présenter leurs innovations, destinées elles à protéger l’environnement de futures dégradations.
Avec ses palourdes et moules reliées à des électrodes, la technologie molluSCAN-eye vise à détecter, via le comportement des mollusques, la pollution aquatique de manière plus simple et rapide que l’analyse d’échantillons d’eau.
Ces mollusques connectés sont déjà déployés dans divers endroits du monde, du pôle Nord à Tahiti, et leur analyse de la qualité de l’eau est partagée avec des entreprises ou des autorités, explique à l’AFP le co-fondateur de molluSCAN, Ludovic Quinault.
Toujours dans le domaine de la pollution aquatique, l’entreprise Matter, qui compte parmi ses investisseurs les stars hollywoodiennes Leonardo DiCaprio et Ashton Kutcher, a présenté une technologie de filtrage permettant de capturer les microplastiques rejetés par les machines à laver dans les eaux usées.
Dans les allées du CES, d’autres entreprises vantaient elles le recours à des matériaux recyclé ou durables pour lutter contre le réchauffement climatique, mettant en avant des appareils à faible consommation d’énergie ou encore des batteries plus efficaces.
L’équipementier automobile français Forvia a ainsi expliqué comment il utilisait le chanvre, le bois ou encore l’ananas dans ses créations.
La start-up américaine Ambient Photonics, a elle fait la démonstration d’un panneau solaire d’intérieur, capable de générer de l’énergie à partir de l’éclairage intérieur, et d’ainsi, assure-t-elle éliminer l’utilisation de batteries dans de nombreux appareils électroniques.
« Les appareils électroniques connectés ont besoin d’une alimentation continue, qui provient trop souvent de batteries jetables ou rechargeables », explique Bates Marshall, directeur général de Photonics.
© AFP
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