Caen (AFP) – Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Caen contre le prochaine mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) et la relance du nucléaire en France, a constaté une photographe de l’AFP.
Alors qu’une banderole rappelait les catastrophes de Tchernobyl ou de Fukushima, d’autres parcartes ou calicots brandis par les manifestants affichaient: « EPR stop aux mensonges », « Déchets nucléaires, 3615 qui n’en veut ? », « Arrêtons les frais » ou encore « Faites l’amour, pas le nucléaire ».
« Non au démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville », « Non à la relance du nucléaire », « Société nucléaire = société mortifère », pouvait-on lire sur des tracts appelant à la manifestation.
« L’EPR de Flamanville ne doit pas démarrer, la relance du nucléaire doit être arrêtée, l’IRSN et l’ASN doivent être re-séparés », a déclaré la députée écologiste Sandrine Rousseau lors d’une prise de parole.
La parlementaire faisait référence à l’adoption en début de semaine par l’Assemblée nationale de la fusion controversée des deux acteurs de la sûreté nucléaire en France, l’ASN, gendarme des centrales, et l’IRSN, chargé de l’expertise technique.
« Les déséquilibres et les tensions internationales font craindre un renouveau des tensions nucléaires et on ne peut pas se permettre ces projets aujourd’hui. Pour la paix, pour les énergies renouvelables, pour un futur désirable (…) pas d’EPR ici, pas d’autres EPR, un IRSN et une ASN indépendants, et comme ça, on regardera l’avenir plus sereinement », a affirmé Mme Rouseau.
Le cortège, qui s’était rassemblé devant le siège de l’ASN à Caen, a ensuite gagné la préfecture. La manifestation devait s’achever par un évènement festif, selon Guillaume Hédouin, conseiller régional écologiste de Normandie.
Après de nombreux reports et un coût multiplié par six par rapport au budget initial, l’EPR de Flamanville devrait être mis en service d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, le gouvernement a décidé la création de six nouveaux EPR, évoquant même la possible création de réacteurs nucléaires supplémentaires.
© AFP
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