Washington (AFP) – Les vagues de chaleur ont de plus en plus tendance à s’attarder au-dessus d’une même région, ce qui exacerbe leur dangerosité, selon une nouvelle étude publiée vendredi, qui pointe du doigt la responsabilité du changement climatique.
Si de précédentes recherches se sont intéressées à la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur, peu se sont penchées jusqu’ici sur leur propagation à la fois dans l’espace et le temps.
Or les vagues de chaleur, comme les tempêtes ou d’autres phénomènes météo, se déplacent, a dit à l’AFP Wei Zhang, l’un des co-auteurs de l’étude, publiée dans la revue Science Advances.
Mais ces dernières décennies, les vagues de chaleur ont eu tendance à « se déplacer de moins en moins vite », a-t-il expliqué. « Cela signifie qu’elles peuvent rester dans une région plus longtemps », ce qui peut avoir « des conséquences importantes pour la population ».
Les chercheurs ont analysé les vagues de chaleur mondialement, sur une période allant de 1979 à 2020, grâce à des modèles s’appuyant notamment sur les observations de radars météo et de satellites.
Leurs analyses ont montré que chaque décennie, la vitesse de déplacement des vagues de chaleur avait diminué d’environ 8 km par jour.
Ils ont également observé que la durée moyenne des canicules était passée d’environ 8 jours au début des années 1980, à 12 jours à la fin de la période étudiée.
Leur étude a également montré que les vagues de chaleur se déplaçaient plus loin qu’avant, et confirmé l’augmentation de la fréquence de tels événements.
Les chercheurs ont ensuite examiné le rôle du changement climatique dans ces changements. Pour cela, ils ont utilisé des modèles climatiques pour simuler deux scénarios — avec et sans émissions de gaz à effet de serre — et les ont comparé avec le comportement réel des vagues de chaleur.
« Il est assez clair pour nous que le facteur dominant ici pour expliquer cette tendance est anthropique », soit « les gaz à effet de serre » issus des activités humaines, a dit Wei Zhang, de l’Université d’Etat de l’Utah.
Il s’est dit inquiet notamment pour les villes où s’installent ces vagues de chaleur, qui peuvent manquer de verdure ou de lieux plus frais pour les populations défavorisées, n’étant par exemple pas équipées de climatisation.
« Des vagues de chaleur voyageant plus loin et se déplaçant moins vite auront des conséquences plus dévastatrices sur la nature et la société à l’avenir si les gaz a effet de serre continuent à augmenter », conclut l’étude.
© AFP
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Guy J.J.P. Lafond
Grâce à de bonnes technologies, la climatologie est une science complexe qui se développe rapidement et qui nous dévoilera fort probablement des découvertes encore insoupçonnées au cours des années à venir.
Tout comme la géologie d’ailleurs.
L’espèce humaine ne peut retirer du fond de la Terre et consommer si rapidement des réserves d’énergies fossiles pour aller toujours plus vite. Pourtant, ce sont des réserves d’énergies qui ont été dilapidées et qui avaient pris des centaines de millions d’années à se former. Et on a toujours cru qu’il n’y aurait aucune répercussion pour l’ensemble du vivant sur Terre.
Nous avons été bien naïfs.
Des représentants de notre espèce humaine continuent d’affirmer haut et fort que des nouvelles technologies permettront de réparer nos erreurs et nos excès.
Personnellement et en ce moment, je fais davantage confiance au monde végétale pour réparer l’atmosphère qui se réchauffe très vite. Cette atmosphère si fragile qui nous sert maintenant la menace grandissante des dômes de chaleur.
Tout n’est pas perdu.
Les nouvelles générations d’êtres humains peuvent s’ajuster rapidement. Il s’agit simplement d’avoir la volonté et de se regrouper très nombreux dans un mouvement pour la transition vers une économie plus sobre et plus propre.
L’économie de l’espèce humaine ne peut plus se développer sur la préséance que les énergies fossiles sont la solution à tous les obstacles rencontrées sur notre route. Voler le feu avait eu des conséquences graves pour l’homme dans la mythologie grecque. Celui-ci est condamné à apprendre rapidement de ses erreurs s’il veut survivre dans le temps. Il doit maintenant utiliser cet élément avec une plus grande sagesse, avec une sagesse plus féminine peut-être.
L’économie de l’espèce humaine devra fonctionner beaucoup plus en symbiose avec la très puissante économie des forêts et du végétale, devra aussi s’harmoniser avec les océans pacifiques et leur plancton qui absorbe si bien le CO2 de l’atmosphère pour nourrir ensuite si bien les baleines, de si beaux exemples de l’évolution des espèces vivantes sur Terre.
Rappel:
Consommons mieux et plus intelligemment. Et tant pis pour ces multinationales si gourmandes de la finance et des énergies fossiles.
Action!
@Guy J.J.P. Lafond
Un bon parent à pied et à vélo qui a été mis en prison en 2019 par des avocats et des juges très malins en Ontario, au Canada.