Paris (AFP) – La situation des nappes phréatiques françaises s’est encore améliorée en avril et est « globalement très satisfaisante » à l’approche de l’été sous l’effet des pluies importantes des dernières semaines, à l’exception notable des Pyrénées-Orientales qui restent dans le rouge, a annoncé mercredi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Au 1er mai, 65% des nappes métropolitaines se situent au-dessus des normales, avec 21% dont les niveaux sont même très hauts. A l’inverse, 22% sont sous les normales, dont 4% à des niveaux très bas, dans le Roussillon mais aussi dans certaines parties de la Corse, précise le BRGM dans son bulletin mensuel.
Il y a une « légère amélioration par rapport au mois dernier malgré la reprise de la végétation » qui absorbe une partie des précipitations. Au 1er avril, 58% des nappes étaient au-dessus des normales et 27% étaient en dessous.
C’est aussi beaucoup mieux que l’an dernier à la même époque, où la situation était « très inquiétante » avec 68% des nappes sous les normales.
« La situation s’est complètement inversée en raison d’une recharge très excédentaire » notamment sur la période mars/avril où il a beaucoup plu, a indiqué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, lors d’un point téléphonique.
Le mois d’avril a été très contrasté en France, avec certes un épisode de fraîcheur en fin de mois mais globalement des températures encore au-dessus des normales pour le 27e mois d’affilée. Concernant les pluies, la France a aussi été coupée en deux, avec des pluies toujours excédentaires sur la moitié nord et le centre-est, tandis que le sud-ouest, la région Provence-Alpes Côte d’Azur et la Corse étaient déficitaires.
En mai, il a continué à pleuvoir sur certaines parties de la France, permettant de poursuivre les tendances plutôt favorables de l’hiver.
Les prévisions pour l’été sont donc « plutôt optimistes » si l’on considère l’ensemble de l’Hexagone, même si des tensions ne sont pas à exclure sur la fin de la période, anticipe le BRGM.
Malgré tout, quelques pans de la métropole doivent se préparer à un nouvel été de sécheresse et de restrictions d’eau. C’est le cas des Pyrénées-Orientales qui subissent une sécheresse intense depuis deux ans, illustrant les projections des climatologues sur une baisse des précipitations sur le bassin méditerranéen et une hausse de l’évaporation à cause du réchauffement climatique d’origine humaine.
Mardi, le gouvernement a annoncé débloquer dix millions d’euros pour financer sept projets dans ce département, destinés notamment à intensifier la réutilisation des eaux usées et ainsi tenter de pallier en partie la raréfaction de l’eau.
© AFP
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