La Californie subit son plus grand incendie de l’année et craint un été dangereux

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Des pompiers californiens luttent contre le "Post Fire", dans une région rurale au nord-ouest de Los Angeles, le 16 juin 2024 © AFP DAVID SWANSON

Los Angeles (AFP) – La Californie subit depuis samedi son plus grand incendie de l’année, faisant craindre un été dangereux, après deux années très pluvieuses qui ont étoffé une végétation désormais susceptible d’agir comme combustible, selon les spécialistes.

Le « Post Fire » s’est déclaré dans la région rurale de Gorman, à un peu plus d’une heure de route au nord-ouest de Los Angeles. Il a brûlé plus de 5.900 hectares en deux jours et entraîné l’évacuation de 1.200 personnes, selon les autorités.

Lundi matin, il n’était contenu qu’à 8%, malgré les efforts de 1.150 pompiers, selon le dernier bulletin des autorités.

Le feu, qui s’est propagé très rapidement à cause de vents puissants, a essentiellement consumé de vastes étendues de broussailles et de prairies dans cette région montagneuse. Les habitations ont globalement été épargnées jusqu’ici.

Déclenché dès la mi-juin, ce vaste incendie pourrait être l’avant-goût d’une saison des feux intense en Californie. D’autant qu’une quinzaine de feux de taille plus modeste se sont déclarés dans l’ensemble de l’Etat au cours du week-end.

« D’ici juillet, nous allons probablement avoir une saison des incendies très active, notamment à basse altitude », a averti lundi le climatologue Daniel Swain, de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA).

L’Etat a connu « deux hivers pluvieux consécutifs », ce qui a favorisé la « croissance » d’une végétation particulièrement dense, a-t-il dit. En s’asséchant à l’approche de l’été, cela « offre plus de biomasse à brûler lors de potentiels incendies ».

En cumulé, les deux dernières années ont été les plus pluvieuses jamais enregistrées à Los Angeles, selon les services météorologiques américains.

Les vagues de chaleur précoces cette saison dans l’Ouest américain font désormais craindre un assèchement rapide de la végétation.

Début juin, des records saisonniers de température ont été atteints dans cette partie du pays. Le mercure a notamment atteint 44°C à Las Vegas (Nevada) et 50°C dans la Vallée de la mort (Californie), des niveaux inédits pour une fin de printemps.

Le reste des Etats-Unis connaît aussi des signaux alarmants: le centre et l’est du pays se préparent à affronter une vague de chaleur étouffante cette semaine, avec des températures anormalement élevées pour un mois de juin.

Selon les scientifiques, ces vagues de chaleur à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et sont appelées à se multiplier, à durer plus longtemps et à s’intensifier.

Les spécialistes estiment également que des températures anormalement élevées en période pré-estivale peuvent être annonciatrices d’un été suffocant.

© AFP

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