La station polaire Tara mise à l’eau avec succès, première mission en 2026

Station polaire Tara

La station polaire Tara, le 1er octobre 2024, à Cherbourg, dans la Manche © AFP LOU BENOIST

Cherbourg (AFP) – La station polaire Tara, qui doit mener des expéditions scientifiques en Arctique dès 2026, a été mise à l’eau avec succès vendredi à Cherbourg (Manche), selon une journaliste de l’AFP sur place.

« Tout fonctionne parfaitement », a déclaré à l’AFP, soulagé, Ludovic Marie, directeur de projet de Constructions mécaniques de Normandie (CMN), chantier naval chargé du programme Tara.

Initialement prévues mardi, les opérations avaient été interrompues suite à un problème d’étanchéité d’un capteur au niveau de la quille.

Mais vendredi, à l’aube, sous un ciel rougeoyant et avec des conditions météo parfaites, Tara a été descendue dans l’eau un an après le début de sa construction, sous les regards émus des ouvriers des chantiers navals, et des équipes de la Fondation Tara Océan.

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« C’est génial! », se réjouit Martin Hertau, futur capitaine de Tara, qui compare la mise à l’eau à une « naissance ».

Dans un premier temps, cet igloo métallique futuriste, monté sur une coque épaisse et arrondie en aluminium, a été descendu dans l’eau millimètre par millimètre.

Tara a ensuite été guidée « tout doux » par des bateaux pour l’amarrer à un ponton à environ 500 mètres.

Le premier départ est prévu en 2026 pour la mission « Tara Polaris I », pour environ 500 jours. Jusqu’à présent, aucune mission n’avait été capable de faire face aux conditions extrêmes du milieu polaire toute l’année. Elle pourra accueillir en été jusqu’à 20 personnes, équipage et scientifiques.

Avant cela, quelques aménagements intérieurs sont à finir et des essais seront menés, à quai, en mer et ensuite en conditions arctiques, a indiqué Ludovic Marie.

Ce laboratoire flottant, conçu pour résister aux températures extrêmes et rester de longs mois bloqué dans les glaces, doit dériver en Arctique de 2026 à 2045 pour améliorer la connaissance scientifique de cette région, « sentinelle du climat », particulièrement menacée, notamment par la fonte des glaces.

Les scientifiques estiment qu’à partir de 2045, il ne devrait plus du tout y avoir de banquise l’été.

L’objectif est « de documenter et de comprendre la dynamique » du changement climatique en Arctique, d’« objectiver les données scientifiques et recenser la richesse de la biodiversité locale », explique la fondation dans un communiqué.

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« Ces connaissances futures sont porteuses d’espoir pour mieux comprendre et ainsi préserver ce qui peut encore l’être en Arctique, mais aussi ailleurs », poursuit-elle.

La fondation Tara Océan, créée il y a 19 ans et reconnue d’utilité publique, explore les océans depuis 2003.

© AFP

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