Après plusieurs livres consacrés aux ressources naturelles et aux low-tech, l’ingénieur Philippe Bihouix s’est associé au dessinateur Vincent Perriot. Ils viennent de publier Ressources, un défi pour l’humanité, chez Casterman. Fruit de leur coopération, la bande- dessinée reprend les codes de la science-fiction pour imaginer le futur de l’humanité autour de l’enjeu crucial des ressources. Alors pourquoi les ressources sont-elles si importantes et en quoi pourraient-elles façonner notre avenir ? Philippe Bihouix a répondu aux questions de GoodPlanet Mag’. Sujet écologique, économique, social et aussi éthique., la question des ressources mérite qu’on s’y arrête.
Que racontez-vous dans cette bande-dessinée ?
« Ressources, un défi pour l’humanité » est née d’une rencontre entre Vincent Perriot, dessinateur et auteur de science-fiction et moi, qui suis passionné depuis une vingtaine d’années par la question des matières premières non renouvelables, comme les métaux. On extrait ces ressources de la croûte terrestre, on les incorpore dans tous nos objets puis on les disperse dans l’environnement, plus ou moins rapidement. Ce sont elles qui font tout le « confort » qui nous entoure, nos villes, nos voitures, nos smartphones, nos équipements médicaux…
« Nous finirons par être contraints par la disponibilité en ressources, ce qui nous obligera à évoluer dans notre manière de consommer »
Nous racontons comment cette extraction de ressources pourrait nous poser un problème un jour puisque nous puisons dans un stock par nature limité, qui ne se renouvelle pas à l’échelle de temps des civilisations humaines. Il n’est donc pas certain que nous puissions poursuivre les lubies spatiales d’Elon Musk, de Jeff Bezos et quelques autres. Nous finirons par être contraints par la disponibilité en ressources, ce qui nous obligera à évoluer dans notre manière de consommer, de concevoir et de produire ces objets.
Les ressources sont-elles la clé pour comprendre la réalité et concevoir le futur ?
Elles sont l’une des clés, il y en a évidemment d’autres. Pour s’en tenir aux questions environnementales, il faut ajouter les questions liées à l’énergie, au climat, à la biodiversité, à la pollution généralisée… Il y aussi l’évolution des sociétés, les enjeux politiques et la situation internationale, les grands mouvements culturels et technologiques qui vont faire l’avenir.
« On ne s’occupe pas trop de savoir d’où viennent tous les objets qui nous entourent »
Je ne prétends pas à travers le prisme des ressources régler tous les problèmes du monde – même si la tension sur les ressources vient exacerber certains enjeux géopolitiques, par exemple. Je viens juste faire un éclairage sur une question qui est très technique, souvent invisibilisée voire inconnue. On ne s’occupe pas trop de savoir d’où viennent tous les objets qui nous entourent, où sont produits leurs composants, où sont les dizaines de mines et de carrières qu’il a fallu exploiter pour extraire toutes ces matières, et les usines pour les transformer ensuite. C’est seulement une pièce du puzzle de l’équation de la transition environnementale.
Pourquoi décider d’aborder le sujet en bande-dessinée ?
La BD documentaire se développe beaucoup, c’est un format qui permet de toucher un public différent, complémentaire, plus jeune ou qui, simplement, ne souhaite pas se lancer dans la lecture d’essais écolos de 300 pages ! Le côté graphique, un peu virevoltant, surtout avec le dessin de Vincent, permet vraiment de mettre des images sur les concepts, par exemple pour les sites et les engins d’extraction minière, ou les broyeurs et les fours métallurgiques pour le recyclage… C’est une manière de mieux comprendre comment ça fonctionne, de voir l’envers du décor. Je trouve que ce sujet très « physique » se prête vraiment très bien au dessin.
Pourquoi partir de la science-fiction pour traiter de sujets très ancrés dans le réel ?
Tout d’abord, la dernière série à succès de Vincent, « Negalyod », est une BD de science-fiction profonde, lointaine. Elle traite justement d’une certaine vision technologique, il s’agit d’un monde un peu low-tech. C’est par le biais de ce sujet qu’il a connu mes travaux. On a eu envie de croiser nos réflexions, nos visions de l’avenir autour de cette question des ressources non renouvelables.
C’est intéressant de se demander ce que va devenir cette civilisation humaine en croisant des progrès technologiques fulgurants avec la contrainte des ressources, pas forcément dans 30 ans, mais peut-être dans 100 ou 1 000 ans. Par exemple, nous évoquons dans la BD l’idée de ferrailleurs-cueilleurs : peut-être qu’un jour, nos descendants iront puiser dans un stock existant de ressources issues de ce qu’il restera de nos objets, de nos infrastructures. Il leur faudra démanteler de vieilles usines, d’anciens supermarchés, aller récupérer des ressources qui ne seront plus disponibles qu’à des milliers de mètres de profondeur.
Notre point de départ a été une présentation de Jeff Bezos de 2019, alors qu’il se consacrait déjà de plus en plus à l’aventure spatiale avec Blue Origin [son entreprise d’astronautique, NDRL]. Il faut regarder cette vidéo incroyable, dans laquelle il présente une humanité future qui vivrait dans de gigantesques stations orbitales. Pourtant, pour maintenir simplement l’étanchéité de votre maison, il faut refaire la couverture tous les 20 ou 30 ans. Imaginez une station orbitale faisant des dizaines de kilomètres de diamètre, quand il y aura des fuites d’atmosphère dans l’espace ! Réparer et maintenir dans le temps une telle infrastructure reste de la pure science-fiction. Pourtant, il nous la présente quasiment comme une réalité future inéluctable.
[Lire aussi: Aurélien Barrau : « SpaceX et la nouvelle conquête spatiale : la démonstration de notre incohérence »]
Je trouve choquant que, parés de leurs succès entrepreneuriaux, quelques milliardaires se permettent de prendre la parole sur des sujets sur lesquels ils ne sont pas du tout compétents. Sam Altman [cofondateur d’OpenAI, NDLR] assène qu’il faut mettre au point la fusion nucléaire pour alimenter les data centers en électricité et continuer à développer l’intelligence artificielle. Jeff Bezos nous explique que le système solaire comptera 1 000 milliards d’êtres humains, qu’on va exploiter la lune et installer les industries polluantes dans l’espace… Je me demande s’il a déjà visité une cimenterie ou un haut-fourneau ! Ce n’est pas aussi simple. Tout cela nous a donné l’idée d’utiliser les codes de la science-fiction en se projetant, dans 1000 ans, dans le monde de Jeff Bezos.
La consommation des ressources : réalité mais pas fatalité
En parlant de ressources, vous abordez de nombreux sujets sociétaux…
En effet, nous avons voulu que notre BD ne soit pas un simple dialogue. Nous avons donc invité beaucoup d’autrices et d’auteurs, historiques ou actuels, à travers le temps et l’espace.
Surtout, comme dans tous mes ouvrages, il y a une partie importante consacrée à poser le diagnostic, mais je ne veux jamais laisser les gens avec un diagnostic glaçant sans ouvrir sur des pistes pour y faire face, parce que l’être humain se réalise dans l’action. C’est pour cela que l’on consacre une large partie aux solutions. On les aborde d’abord par l’aspect technique, comment faire de la sobriété en ressources : fabriquer moins, mutualiser davantage, faire durer… Tout cela pour sortir de ce gâchis du cycle de l’extraction, de la production, de la consommation et du déchet (mal recyclé).
« Il n’était pas inéluctable de considérer l’être humain comme un consommateur compulsif »
Mais cela appelle rapidement des questions sociales, sociétales, fiscales, économiques, organisationnelles, et même in fine, morales et philosophiques. On a essayé de montrer par exemple qu’il n’était pas inéluctable de considérer l’être humain comme un consommateur compulsif. Il y a eu d’autres types de civilisations et de valeurs dans l’histoire humaine où les plus riches n’étaient pas forcément les plus respectés. Ceux qui consommaient le plus n’étaient pas forcément les plus heureux. Des logiques, religieuses ou morales, rappelaient qu’au contraire le bonheur repose sur la tempérance ou la limitation des désirs.
Mais la solution technique à l’enjeu des ressources ne reste-t-elle pas plus importante ?
Nous ne pouvons pas nous limiter à la question technique. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. D’un point de vue technique, nous avons toutes les solutions. Nous pouvons comparer les technologies, discuter du mix d’énergies renouvelables. Le problème est la mise en œuvre collective de ces solutions. Elle implique un alignement démocratique, un « alignement des planètes » économique et sociale. La question de l’emploi est particulièrement cruciale.
« Lorsque l’on fait preuve de radicalité environnementale, on se heurte très vite à des sujets de transformation de la société »
Prenons le débat qu’il y a eu sur les jets privés à l’été 2022. On a commencé par nous dire qu’ils étaient utiles pour transporter des transplants. Mais très vite, on s’est aperçu que cet usage est en réalité marginal ! Une fois cet argument tombé, la question de l’emploi a rapidement été invoquée. Plus de cent mille personnes travaillent dans cette filière : fabrication et maintenance des avions, exploitation des aéroports, services… Que faire de ces emplois ?
Lorsque l’on fait preuve de radicalité environnementale, on se heurte très vite à des sujets de transformation de la société. Ce sont des sujets très lourds et forts, parce qu’évidemment personne n’a envie de mettre cent mille personnes sur le carreau. Pourtant, ce qu’on raconte dans la BD, c’est que l’on se glorifie de l’arrivée de l’intelligence artificielle, alors qu’elle va aussi détruire des métiers de graphiste ou de traducteur par exemple. Pourtant on ne s’en inquiète pas trop et on le prend comme un fait accompli : la réaction majoritaire, c’est qu’il faut s’adapter au progrès.
Justement, l’idée du progrès technologique est-elle illusoire voire dangereuse ?
Il y a eu énormément d’écrits sur cette confusion entre innovation et progrès. Qu’appelle-t-on le progrès d’ailleurs ? Des technologies de plus en plus complexes techniquement ou le progrès humain ? Comment s’assurer qu’on va vers une civilisation humaine qui est de plus en plus cultivée, épanouie, heureuse, bienveillante ?
« Nous vivons dans une économie poussée par les entreprises et non pas tirée par les consommateurs »
Le penseur du système technicien Jacques Ellul a expliqué depuis longtemps que la technique n’est jamais neutre. On ne peut pas flécher l’innovation technologique uniquement sur des bons usages. L’intelligence artificielle aide les radiologues à mieux interpréter les images mais permet aussi la production de deep fakes à grande échelle. On ne peut pas éviter cette ambivalence – mais on peut tenter de minimiser la partie « sombre ».
[Lire aussi: COP29 : l’espèce humaine prise au piège de son techno-solutionnisme ?]
Il existe une confusion aujourd’hui entre la recherche scientifique et les applications technologiques qui doivent, de plus en plus contribuer à la financer dans un « esprit start-up ». Parfois on ne sait pas quoi faire d’une découverte. Puis on se dit qu’on pourrait faire des réfrigérateurs connectés qui font les courses tout seuls sur internet. Sauf que personne n’en avait vraiment envie, ni besoin.
Ce thème est abordé par un penseur qui n’est pas dans la BD, mais qui l’aurait mérité, l’économiste John Kenneth Galbraith. Dans les années 1960, il a brillamment montré qu’on vit dans une économie poussée par les grandes sociétés. Elles produisent des produits et services qui doivent absolument se vendre, sous peine de graves déboires financiers. Soit en les poussant dans la commande publique, notamment via le complexe militaro-industriel, comme ça a été (et c’est toujours) le cas pour la Silicon Valley. Soit en comptant sur l’achat privé, dans ce cas grâce à la publicité, en développant les « désirs » des futurs clients. Nous vivons dans une économie poussée par les entreprises et non pas tirée par les consommateurs.
… avec des bikinis qui nous avertissent quand on a trop bronzé.
Oui, ils existent vraiment ! Ils sont vendus sur un site internet où l’on peut aussi trouver des robes connectées. C’est anecdotique, évidemment. Mais il y existe beaucoup d’autres produits et usages incroyablement absurdes, partout autour de nous.
La question, c’est pourquoi tant de numérisation, d’électronique, de complexité technologique ? Pourquoi des afficheurs digitaux sur des produits de grande consommation ou de l’électroménager ? Prendre l’exemple extrême du bikini à capteurs d’U.V. ou du distributeur de croquettes pour chat avec reconnaissance faciale permet de montrer le côté absurde. Comme dans les dystopies de la série Black Mirror, il faut tirer le fil jusqu’au bout…
[Lire aussi: Alain Damasio : « aujourd’hui, on est dans l’orgie numérique »]
Rêver ensemble une société plus responsable
La construction d’une société plus durable passe-t-elle donc par la redéfinition de nos rêves ?
Il y a souvent des rêves dans les ouvrages utopiques du XVIIe au XIXe siècle : le narrateur s’endort et se retrouve dans un monde meilleur. Nous avons joué avec ces codes-là pour montrer que l’on vit dans des rêves malsains, qui sont de vieux fantômes de l’humanité. Nous rêvons d’immortalité, d’oisiveté, d’abondance, d’une consommation sans limite… Des rêves alimentés par la publicité, mais aussi par l’exemple des milliardaires ! On sait pourtant très bien que le bonheur ne se limite pas à toujours plus de consommation. Il faut prendre du recul pour se rendre compte qu’on nous refait toujours un peu le même coup : celui de la voiture volante.
« On se transmet toujours les mêmes rêves d’une génération à l’autre. Pendant ce temps-là, l’état de la planète se dégrade »
Au XIXe siècle, certains rêvaient déjà de calèches volantes. Dans les années 1950, on disait que les voitures allaient voler grâce à l’énergie nucléaire gratuite. Aujourd’hui, il est toujours question de drones autonomes volants. On se transmet toujours les mêmes rêves d’une génération à l’autre. Pendant ce temps-là, l’état de la planète se dégrade.
Il faut nous donner les moyens de faire évoluer ce système économique et nos systèmes de valeurs. Les standards culturels bougent, mais il faut les faire bouger encore plus vite. Peut-être au service d’autres rêves. Des rêves de retour du vivant, d’une société réparatrice qui gérerait les conséquences de l’anthropocène en termes de pollution, de changement climatique. Cela n’empêche pas d’avoir des trajectoires de vie « réussies », d’assurer le bonheur du plus grand nombre, de construire des choses ensemble. C’est cela qu’on a essayé d’évoquer dans « Ressources, un défi pour l’humanité ».
Vous concluez avec ces mots : « je le souhaite plus que je ne l’espère ». Ne croyez-vous pas en la société durable que vous décrivez ?
Cette phrase est un hommage, elle conclut « L’Utopie » de Thomas More. On peut voir une face assez sombre à cette déclaration, assez pessimiste. On souhaite, mais on n’espère presque plus, tellement les forces en présence sont énormes. Pour transformer tout cela, il faudrait se convaincre tous à l’échelle d’un petit pays comme la France, puis remonter à l’échelle européenne et mondiale. Évidemment, c’est un peu désespérant quand on monte son activité « Repair Café » du vendredi soir. Pourtant, à la fin, on a tout de même réparé des objets. L’on a aussi fait plaisir à des gens qui dépenseront moins en faisant durer. Bien sûr, lorsque l’on voit, pendant ce temps-là, les torrents d’investissements dans des giga projets destructeurs, on se dit, restons humbles, que cette BD ne va certainement pas transformer le monde !
[À lire aussi: Vincent Liegey, auteur de Sobriété (la vraie) : « la croissance se révèle toxique pour des modes de vie sains et pour la joie de vivre »]
A l’inverse, certains ont eu une lecture assez optimiste de cette phrase. Le souhait est aussi une projection dans l’action, dans la volonté, on ne reste pas à rien faire en espérant. C’est le fait de dire qu’il faut qu’on fasse en sorte que quelque chose advienne parce qu’on le souhaite.
Sommes-nous sur la bonne voie ?
Je n’irais pas jusqu’à dire cela. Je pense qu’il y a une prise de conscience. Mais il y a aussi des forces de rappel incroyables. Avec une approche un peu radicale, on tombe très vite sur les questions de la disparition des emplois ou des conséquences dans la géopolitique actuelle. On le voit bien à chaque fois qu’il y a une COP (conférence des partis) sur le climat. Les choses n’avancent pas très vite.
« Les marges de manœuvre sont phénoménales »
Mais on peut trouver de l’optimisme dans le fait que les marges de manœuvre sont phénoménales. Le gâchis de ressources et d’énergie aujourd’hui est énorme. On utilise des véhicules qui font 1,5 ou 2 tonnes, pour transporter 100 kg de charge utile que sont un corps humain et un petit sac. Pourtant il existe maintenant des systèmes beaucoup plus efficaces pour les déplacements individuels. Pas seulement des vélos et des trottinettes, on peut aussi penser à toute la gamme des véhicules intermédiaires.
[Lire aussi: Des alternatives au vélo et à l’auto : les véhicules intermédiaires]
Dans le domaine du bâtiment, nous pourrions mieux travailler l’aménagement du territoire pour aller réinvestir tous les lieux vacants, logements, commerces, bâtiments publics, friches industrielles… Nous pouvons aussi aller beaucoup plus vers le zéro déchet en limitant les emballages. Et pourquoi acceptons-nous de changer un aspirateur tous les cinq ans sans nous poser de questions ? La consommation d’aspirateurs ne nous rend pourtant pas particulièrement heureux ! Pourquoi ne ferait-on pas durer les objets qui nous entourent, en les entretenant et les réparant, autant que des tramways ou des trains ? Ce sont des logiques de sobriété systémique, c’est-à-dire organisée. La sobriété personnelle n’est pas suffisante. La réponse doit être globale et collective.
[Lire aussi: Philippe Bihouix : « la vraie ville « smart », c’est celle qui repose avant tout sur l’intelligence de ses habitants »]
Un dernier mot ?
J’espère que cette bande-dessinée trouvera son public, dans les collectivités locales, les administrations, les entreprises, les familles – y compris les ados et pré-ados ! C’est un sujet incroyable et passionnant – qui, une fois découvert, ne laisse pas indifférent. Il mérite d’être mieux connu et d’alimenter nos réflexions sur l’avenir souhaitable.
Propos recueillis par Audrey Bonn
Il est possible qu’entre la vidéo de l’entretien et cette interview écrite certains propos différent. Ces modifications ont été effectuées afin d’améliorer et de faciliter la lecture du texte.
Pour aller plus loin:
Ressources, la BD de Philippe Bihouix et Vincent Perriot aux Editions Casterman (2024)
La croissance verte, un leurre, selon Philippe Bihouix
Consommation de métaux : « On ne peut pas continuer à appuyer sur l’accélérateur »
L’extractivisme des ressources naturelles, une menace pour le climat
Le désastre écologique de l’école numérique
Lire aussi sur GoodPlanet Mag’:
Face à l’essor de l’audiovisuel, le risque de dérapage écologique
Adrien Bellay, réalisateur du film Low-Tech : « Les low tech questionnent le sens de nos actions »
Ecrire un commentaire