Nice (AFP) – La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé jeudi l’obligation pour le Marineland d’Antibes, qui doit fermer en janvier, de garder ses deux dernières orques jusqu’à la fin d’une expertise sur leurs conditions de vie.
À l’issue d’une longue bataille judiciaire de l’association One Voice, la justice avait ordonné en septembre 2023 une expertise sur les conditions de vie des orques de Marineland, dont deux sont décédées depuis, l’une de septicémie, en octobre 2023, et l’autre après l’ingestion d’un bout de métal, en mars 2024.
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En janvier, le tribunal correctionnel de Grasse, saisi par One Voice qui redoutait un départ des orques vers un parc aquatique à Kobe (Japon), avait ordonné leur maintien à Antibes jusqu’à la fin de l’expertise, sous peine d’une astreinte de 15.000 euros par jour et par orque, une décision confirmée jeudi en appel.
Selon Marineland, les experts sont déjà venus deux fois. Ils ont reçu tous les documents nécessaires et leurs conclusions pourraient être déposées dans quelques semaines ou quelques mois.
La question de l’avenir de Wikie, 23 ans, et de son fils Keijo, 11 ans, se pose depuis la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés à partir de décembre 2026. Nées en captivité, elles ne peuvent survivre seules dans la nature, mais la loi ne prévoit pas de solution.
Les projets de sanctuaires marins susceptibles de les accueillir ne sont pas aboutis et les associations de défense des animaux s’insurgent contre l’idée d’un transfert vers un autre parc aquatique à l’étranger.
Fin novembre, Marineland avait demandé au ministère de la Transition écologique de pouvoir transférer les orques vers le parc de Kobe, mais la ministre Agnès Pannier-Runacher avait rapidement déclaré s’y opposer, préférant un parc européen où la législation est plus protectrice.
Marineland attend désormais la réponse écrite à sa demande et travaille à d’autres options, en particulier celle d’un delphinarium à Tenerife, dans l’archipel espagnol des Canaries, a expliqué le parc.
Installé sur la Côte d’Azur depuis 1970, Marineland, qui compte 103 employés, a vu sa fréquentation passer en dix ans de 1,2 million à 425.000 visiteurs par an et a annoncé mercredi son projet de fermeture définitive dès janvier.
Même fermé, le parc resterait cependant en fonctionnement le temps de relocaliser ses deux orques et ses quelque 4.000 autres animaux de 150 espèces différentes (dauphins, otaries, tortues, poissons, coraux, etc.).
© AFP
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