Pour les fêtes de fin d’année, les célébrations et leurs traditions sont incontournables… au risque du dérapage écologique. Pourtant, selon l’Agence de la Transition Ecologique (ADEME), festivités et environnement sont loin d’être incompatibles.

Fêtes et planète : un triste bilan

Chaque année, les fêtes ont un impact environnemental non négligeable selon l’ADEME. Tout d’abord, que serait Noël sans le plaisir d’offrir? 300 millions de présents sont offerts chaque année par les Français. Sauf que ce plaisir altruiste s’accompagne de gaspillage : « près d’1 million de cadeaux non désirés sont directement jetés », note l’ADEME dans un communiqué. Ce chiffre ne prend pas en compte ceux qui seront brièvement utilisés avant d’atterrir à la poubelle.

Evidemment, les sapins sont une autre tradition de Noël qui s’accompagne chaque année d’un dilemme écologique : naturel ou artificiel ? À juste titre : 6 millions d’arbres sont vendus pour les fêtes. Ils sont responsables de « 52 % des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble des décorations de Noël. »

[Voir aussi: L’impact de Noël sur l’environnement]

En plus de l’empreinte des cadeaux et de la déco, il faut ajouter celle des repas. Ainsi, 81 % des Français organisent des repas pour Noël, et 66 % pour le Nouvel An. Des moments de convivialité où il faut traditionnellement mieux prévoir trop que pas assez. Avec, pour conséquence, le gaspillage de 76 000 tonnes de nourriture en France au moment des fêtes, « soit 3 kg par ménage ». De même, le déplacement d’un ménage français au moment des fêtes pour rejoindre ses proches se chiffre à 198 kilomètres en moyenne. 94 % de ces déplacements se font en voiture, contre « 2 % en avion et seulement 4 % en train ». Les moments de convivialité durant les fêtes ne sont pas neutres pour l’environnement. Mais leur impact n’a rien d’inéluctable.

Les gestes responsables

L’ADEME propose des solutions pour atténuer le bilan carbone des festivités. Ainsi, l’agence conseille d’opter pour « un cadeau utile » qui servira sur le long terme, comme des livres ou des plantes, ou au contraire des présents à consommer immédiatement, comme des produits locaux ou du chocolat. En alternative, les cadeaux dématérialisés, comme « des cours de cuisine, un week-end découverte à proximité dans sa région ou dans les régions voisines, un moment bien-être, un abonnement à un service culturel »... Toutefois, il faut veiller à penser local pour ne pas perdre de vue l’impact écologique des déplacements nécessaires pour s’y rendre. L’ADEME suggère également d’explorer l’offre croissante de la seconde main pour trouver le cadeau idéal.

[Lire aussi: Quelques idées pour glisser de l’écologie et du sens dans les fêtes de Noël et de fin d’année]

Concernant le sapin, les alternatives sont tout aussi nombreuses. Le sapin artificiel est la plus connue, mais attention à sa provenance. De plus, « il faudrait le conserver au moins 20 ans » pour que cette option souvent à base de plastique soit intéressante écologiquement selon l’ADEME. De même, le sapin en pot est « une bonne idée » mais seulement « s’il est replanté rapidement ». Finalement, il est possible d’opter pour le sapin traditionnel, en privilégiant les labels écologiques conseillés par l’ADEME, comme la certification Plante Bleue ou les labels MPS, Max Havelaar et AB.

Pour les festivités en famille, les gestes à adopter sont simples : limiter le gaspillage alimentaire, préférer des recettes locales et de saison. Quant à la mobilité, les transports en commun ou le co-voiturage sont à privilégier. En effet, pas moins de 80 % des conducteurs roulent seuls dans leur voiture en France selon l’ADEME. Sinon, « la pratique de l’écoconduite reste une manière de limiter ses consommations de carburant » rappelle l’agence.

Pour aller plus loin :

Le guide complet de l’ADEME pour un Noël plus écolo

La carte ADEME des bonnes adresses pour des cadeaux seconde main en France

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