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L’Inde refuse l’abandon des HFC

HFC
(FILES) In this photograph taken on September 27, 2013, Indian Prime Minister Manmohan Singh (L) gestures as he speaks with US President Barack Obama in the Oval Office of the White House in Washington D.C.. India's 81-year-old prime minister does not own a mobile phone or use personal email, giving New Delhi "no cause for concern" about new US hacking revelations, his office said October 25, 2013. The Guardian newspaper reported that US spies eavesdropped on the phone conversations of 35 world leaders after White House, Pentagon and State Department officials gave them the numbers. AFP PHOTO/Brendan SMIALOWSKI/FILES
Le premier ministre de l'Inde Manmohan Singh et le président américain Barack Obama en septembre 2013 © FP PHOTO/Brendan SMIALOWSKI/FILES

L’Inde bloque les négociations sur une interdiction définitive des HFC dans une polémique qui illustre la complexité des relations internationales sur l ‘environnement. Les HFC pour hydrofluorocarbure sont en effet des gaz réfrigérants connus non seulement pour dégrader la couche d’ozone mais aussi pour participer au réchauffement climatique. Or, les deux phénomènes sont l’objet de deux conventions internationales différentes. La protection de la couche d’ozone relève du protocole de Montréal, la lutte contre le réchauffement de la  Convention cadre des nations unies sur  le changement climatique (UNFCCC). « L’Inde s’est opposée au contrôle des HFC par le protocole de Montréal qui concerne uniquement la dégradation de la couche d’ozone. », rappelle The Hindu le 24 octobre.  L’Inde s’oppose sur ce point aux USA et à l’Europe et le sujet a même fait l’objet d’une discussion entre le Premier ministre indien Manmohan Singh et le président américain Barack Obama.

La suppression des HFC, une contrainte économique pour l’Inde

Le pays bloque ce mouvement pour des raisons économiques car l’UNFCCC ouvre la possibilité de financements pour le remplacement de ces gaz, et est moins contraignante que la convention de Montréal. Substituer les HFC par d’autres gaz ou d’autres technologies serait coûteux pour l’industrie indienne qui devrait acheter des brevets ou des technologies à l’étranger, ou bien investir pour développer des alternatives. Un responsable de la délégation indienne en charge de ces négociation  témoigne  anonymement : « nous avons demandé aux USA de nous fournir des données et des informations sur le coût de cette transition technologique mais ils ne sont pas encore revenus vers nous avec l’information. A moins qu’il n’y ait une clarification  sur les coûts et les changements techniques, nous ne changerons pas de position. ». Lors de la réunion sur le climat de Bangkok, l’Inde espère obtenir le soutien du Brésil et de la Chine pour maintenir les HFC dans l’UNFCCC.

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