Une femme sur 5 dans les pays en développement donnera naissance à un bébé avant ses 18 ans. Chaque année, ce sont près de 7,3 millions de femmes de moins de 18 ans qui donnent naissance à un bébé. Près de 95 % d’entre elles vivent dans un pays en développement. 2 millions de ces mères ont moins de 15 ans, souligne le rapport du Fonds des Nations Unis pour la Population rendu public le 30 octobre. Chaque jour, ce sont donc 20 000 adolescentes qui accouchent dans le monde. La plupart d’entre elles vivent en Afrique ou bien en Asie. La grande majorité de ces adolescentes sont déjà mariées. C’est le cas de 90 % des jeunes mères. Elles perdent alors toute opportunité de poursuivre leurs études et doivent s’occuper de leur enfant.
Filles-mères, la suite logique des mariages forcés d’enfants
« J’avais 16 ans, je n’avais jamais manqué un seul jour d’école. Je rêvais de poursuivre mes études, je préférais être dans mes livres plutôt que de regarder la télévision, pour avoir un bon travail. Mais un jour, mes parents m’ont dit que je devais abandonner tout ça pour me marier. Mon seul espoir était que mon mari me laisse poursuivre mes études, mais il m’a mis enceinte alors que je n’avais même pas 17 ans. Depuis, j’ai à peine le droit de sortir de la maison et on me reproche de ne pas avoir donné naissance à un garçon. Quand personne n’est à la maison, je relis mes anciens livres d’école en tenant mon adorable petite fille dans mes bras. J’espère que les choses vont changer et que des coutumes comme le mariage forcé des enfants disparaîtront quand ma fille sera grande », témoigne Komal, 18 ans qui vit en Inde. Ce pays regroupe près de 40 % des mariages dns lequel un des 2 conjoints est mineur.
Les filles-mères, un problème complexe
70 00 de ces jeunes mères meurent à cause de leur grossesse ou de complications liées à l’accouchement. Et parfois elles tentent d’avorter dans des conditions dangereuses. Or, une grossesse avant 15 ans expose ces femmes à deux fois plus de risques de mortalité. Par-delà les problèmes de santé, ces grossesses posent des problèmes sociaux et économiques : ces filles-mères peuvent être marginalisées par leur communauté ou au contraire être d’abord des victimes de mariages forcés. « Aussi longtemps que les familles, les communautés et le gouvernement toléreront les mariages d’enfants, les enfants mères continueront d’exister dans les pays en développement et les droits fondamentaux des filles seront bafouées », écrit l’UNFPA « il faut donner la priorité à l’éducation des filles. Qu’elles aient les mêmes droits que les garçons. » Et de rappeler : « Une fille qui reste plus longtemps à l’école a moins de chances de tomber enceinte. »
2 commentaires
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ruben mayoni
Je suis très touché par le chiffre des filles-mères dans le monde, et plus encore par le commentaire de Komal de l’Inde. je pense que si au niveau national les Etats ne peuvent pas prendre des mesures qui s’imposent pour lutter contre le mariage forcé et des jeunes filles, il convient que la communauté internationale, les nations-unies et les agences spécialisées de l’Onu mettent en place des mécanismes pour lutter contre ce fléau, par des dispositions, lois et autres. Vraiment l’Unfpa, l’Unicef, l’Unesco et les autres organisations doivent chacune d’elle faire de son mieux pour renverser la tendance, car c’est toute la planète qui est en danger par cette bombe à retardement. Merci.
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