Alors que les découvertes de cochons morts se succèdent à Shanghai, avec près de 13 000 carcasses récupérées sur les bords de la principale rivière de la métropole, certains y voient une conséquence positive du renforcement des contrôles sanitaires dans le pays.
En décembre 2012, la police de la ville de Jiaxing dans la province de Zhejiand, à une centaine de kilomètres de Shanghai, arrêtait 17 personnes soupçonnées de vendre aux abattoirs locaux des animaux malades impropres à la consommation. Toutes seront reconnues coupables, l’une d’entre elles recevant une condamnation à perpétuité. En moins de deux ans, plus de 77 000 animaux malades destinés à l’abattoir ont été confisqués par la police de cette province ; les contrôles sanitaires se font plus nombreux dans le pays et les pénalités encourues inquiètent désormais réellement les agriculteurs, note le Sydney Morning Herald.
Si l’origine de la catastrophe qui touche Shanghai en ce moment n’a pas encore été déterminée, nombreux sont ceux qui pensent que les animaux morts auraient été jetés à l’eau par des producteurs qui ne voulaient pas se faire épingler par les services sanitaires. Des cellules du virus porcin circovirus ont en effet été identifiées sur plusieurs des carcasses, ce qui viendrait étayyer cette théorie. Pointées du doigt, les grosses fermes de la province de Zhejiang se défendent en affirmant que si les porcs avaient été jetés à l’eau à leur niveau du fleuve, les carcasses se seraient décomposées avant d’atteindre Shanghai.
Le mystère reste donc entier. Où ces animaux sont-ils morts et qui les a jeté à l’eau ? L’explication retenue par les autorités de Shanghai est un peu déconcertante, les animaux seraient morts de froid alors que la région connaît des températures plus élevés que la moyenne saisonnière. Elle ne convainc d’ailleurs pas tellement les habitants de la ville, certains affirmant que cette explication est aussi ridicule qu’un suicide en masse des cochons. Reste donc à comprendre d’où proviennent ces milliers de carcasses et pourquoi quelqu’un a jugé bon de les jeter à l’eau.
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