Un troupeau de 20000 moutons en provenance d’Australie, diagnostiqué à tort comme porteur du virus de l’anthrax, est menacé d’abattage. Même si une cour de justice pakistanaise vient de confirmer qu’ils ne sont pas porteur de la maladie, l’abattage aurait déjà commencé, selon le Sydney Morning Herald.
L’histoire de ce troupeau de moutons est tragique. Parti des côtes Australes il y a plus de 6 semaines, le troupeau devait d’abord être livré au Bahreïn qui en a refusé l’accès prétextant que les animaux étaient porteurs de la fièvre aphteuse. Après d’importantes négociations entre l’exportateur, le gouvernement Australien et celui du Bahreïn, le troupeau a été dérouté vers le Pakistan. Arrivés depuis peu à Karachi, les animaux ont été diagnostiqués, à tort, comme étant porteurs du virus de l’anthrax. Ils avaient auparavant été accusés d’être contaminés par la salmonellose. La rumeur, désormais démentie par l’importateur grâce à une batterie de tests, semble avoir été lancée par des politiques locaux et d’autres importateurs du Bahreïn. Au cours du week-end, avant que la justice pakistanaise ne puisse se pencher sur le cas, plus de 7000 animaux ont été abattus, parce que jugés impropres à la consommation.
Le destin de ces moutons relance le débat sur les conditions de transport maritime des animaux. Le Sydney Morning Herald précise que les exportateurs d’animaux vivants sont désormais tenus de fournir plus de détails quant au devenir des chargements en cas de retard de livraison ou de refus d’entrée sur le territoire d’arrivée. Les cargos devront embarquer des quantités plus importantes d’eau et de nourriture pour faire face à des situations inattendues.
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