Les fonctions cognitives des viticulteurs déclinent plus rapidement que celles des autres agriculteurs, d’après une récente étude présentée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Cette étude met en cause l’exposition prolongée aux pesticides et aux fongicides dans la dégradation des fonctions cognitives des viticulteurs, qui sont exposés simultanément à plus de produits chimiques que les autres agriculteurs.
Ces travaux, menés par l’Inserm notamment, ont fait l’objet d’une publication dés 2010, dans la revue scientifique «Occupational and Environmental Medicine». Pendant douze ans, ce sont 900 viticulteurs bordelais âgés de 40 et 50 ans qui ont été suivis afin de déterminer les effets des pesticides sur le cerveau. Les chercheurs ont constaté dès la quatrième année, l’apparition de difficultés au niveau des performances cognitives. À la fin de la période d’étude, la moitié des participants à l’étude avaient vu leur capacités cognitives se dégrader.
L’altération des fonctions cognitives -mémoire, concentration et vigilance- peut être associée au développement de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.
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