La présence de psychotropes en faible concentration dans l’eau potable pourrait activer l’expression de gênes associés à l’autisme – chez les poissons du moins, révèle NewScientist. « La consommation d’antidépresseurs et de psychotropes a augmenté de façon spectaculaire ces 25 dernières années », rappelle Michael Thomas de l’Idaho State University. Mais, 80% de la quantité d’un comprimé n’est pas catabolisé par le corps humain, et ses molécules finissent par se retrouver dans l’eau potable en faible concentration.
Partant de l’hypothèse que même une petite dose de ces médicaments pouvait affecter le développement du foetus, l’équipe de Thomas a mélangé des anti-épileptiques et des antidépresseurs. Après avoir exposé les Pimephales promelas, un poisson d’eau douce à ce mélange pendant 18 jours, les chercheurs ont ensuite analysé les gênes s’exprimant dans le cerveau de ces poissons : 324 gênes associés à l’autisme chez l’humain (la plupart impliqués dans le développement cérébral précoce) ont vu leur expression altérée.
Le comportement des poissons était aussi affecté : dans les expériences menées par l’équipe, un poisson ayant été exposé aux médicaments avait tendance à paniquer et se comportait différemment du groupe témoin de poissons. La prochaine étape de ces recherches sera l’étude de ces effets sur les mammifères.
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