L’appellation « attaque de requin » utilisée à mauvais escient pourrait entretenir la psychose qui entoure l’animal.
La plupart des « attaques de requin » enregistrées depuis 1882, date du début des registres, n’ont en fait rien d’une attaque mais relève souvent de la simple observation. Des 637 « attaques » jamais enregistrées en Floride, un des 2 hotspots de requins au monde avec la Nouvelle Galle du Sud (NSW), seuls 11 ont été fatales – un chiffre proche du nombre d’attaques mortelle en NSW.
Alors pourquoi tant de psychose ? Selon une étude publiée dans le Journal of Environmental Studies and Sciences, c’est le terme « attaque » qui en serait à l’origine, en partie du moins. Pour Robert Hueter, biologiste marin au centre de recherche du Mote Marine Laboratory en Floride, « il est nécessaire de trouver une nouvelle nomenclature pour les « attaques » qui n’en sont pas ». Le chercheur propose ainsi les termes, « observation » lorsqu’un requin est repéré, « rencontre » lorsque l’observation se rapproche, « morsure » lorsqu’un squale blesse un homme et « attaque » lorsque cette blessure se révèle mortelle. Selon Hueter, « la nomenclature est importante car elle nourrit la psychose irrationnelle qui entoure le requin ». Il rapporte au Guardian qu’ « il est préférable de ne plus utiliser le terme « attaque de requin » jusqu’à ce qu’on en sache plus sur ce qui amène parfois les requins à mordre l’homme ».
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