En Afrique de l’Ouest, la menace d’Al-Qaeda bloque un projet international de recherche sur la mousson, peut-on lire sur Scidev. Des données primordiales ne pourront plus être collectées, à cause de l’interruption du travail de terrain au Mali, au Niger et en Mauritanie, faisant suite à la décision du gouvernement français de classer cette zone en « zone rouge », pour ses ressortissants.
Le projet Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (African Monsoon Multidisciplinary Analysis, AMMA) fait appel à la participation de plus de 400 chercheurs venant de 140 institutions et vise à comprendre l’impact de la mousson ouest africaine sur des questions comme la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau. La collecte d’informations sur cette mousson avait débuté en 2002 et les analyses dépendent d’une série complète de résultats. D’après Eric Servat, directeur du laboratoire HydroSciences de Montpellier, il est important de pouvoir observer les variations du climat sur une période longue et continue pour porter à terme le projet. Or la période cruciale de recherche pour l’AMMA va commencer en juin avec la saison des pluies. AQMI (Al-Qaeda au Maghreb Islamique) aurait visé des scientifiques français et africains travaillant dans des organisations françaises, ce qui a amené à l’interruption du projet.
Le projet porté par le programme de la fondation GoodPlanet au Mali a également été suspendu à cause de la menace terroriste dans cette zone.
Ecrire un commentaire