Un an après l’interdiction par le gouvernement des engrais à base de nitrate d’ammonium (qui peut être utilisé pour fabriquer des explosifs) les récoltes des agriculteurs afghans ont considérablement chuté par rapport à l’année précédente. Principal secteur concerné, celui des fruits secs, qui représente une pourtant source de revenus majeurs pour l’Afghanistan grâce au marché asiatique. « Alors que je récoltais 3 tonnes de prunes sèches par an avec le nitrate d’ammonium, je n’en ai récolté qu’une cette année », explique un agriculteur. Un céréalier interviewé par le site ENS raconte qu’il est passé de 11 tonnes de blé récoltées à 4 cette année.
Pour certains, l’interdiction des engrais est comparable à l’interdiction de la culture de l’opium. Dans les deux cas, le gouvernement afghan s’est plié à la volonté de ses alliés sans proposer d’alternatives à la population. Pour les responsables politiques en revanche, d’autres solutions existent, et certains engrais n’ont pas été interdits. Majid Qarar, porte parole du ministère de l’Agriculture, souligne pour sa part que « si les récoltes ont effectivement été touchées par l’interdiction des engrais, le gouvernement est prêt à verser des compensations aux agriculteurs et à leur fournir l’assistance nécessaire. »
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