Le développement du réseau de lignes à haute tension fait face à de nombreuses oppositions locales en Allemagne. Ces mouvements locaux ne veulent pas que ces lignes passent à proximité de leurs communes et se mobilisent pour détourner les tracés. Or, d’ici à 2015, le pays doit se doter de 850 km de lignes supplémentaires et seuls 100 km ont été érigés, tandis que les experts estiment que pour 2020, il faudra 3600 km de nouvelles lignes électriques. Dans certains cas, ces lignes à haute tension sont nécessaires pour raccorder au réseau de sources d’énergie renouvelables.
Ainsi, pour la réalisation d’une ligne de 150 km entre Holzminden et Northeim afin de connecter des éoliennes offshore au réseau, « les experts ont examiné une zone de 170 km de long sur 100 de large. A partir de là, ils ont établi une ”carte des résistances locales” avec en rose les secteurs où l’opposition au projet était la plus forte, en orange ceux où les problèmes rencontrés par la compagnie était moins forts, en jaune les endroits avec des difficultés moindres à surmonter pour établir la ligne et enfin en vert les endroits où la ligne peut passer sans problème. Une fois la carte achevée, elle était recouverte de rose, d’orange et de jaune partout. Les experts ont ainsi trouvé qu’il n’y avait pas de tracés pour la ligne à haute tension qui éviterait les zones où elle susciteraient les oppositions », écrit le Spiegel Online, le 18 avril.
Cette situation se répète ailleurs en Allemagne où les opposants aux nouvelles lignes se mobilisent, avec des recours administratifs, au nom de la préservation des espèces, des terres agricoles et des forêts. Les entreprises en charge du réseau électrique affirment qu’enterrer les lignes coûterait de 3 à 7 fois plus cher.
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