L’Union Européenne dévoile un projet expérimental qui prévoit de payer les pêcheurs à récupérer le plastique qui pollue la Méditerranée plutôt que les poissons. Ce projet vise à assurer une source de revenu alternative aux pêcheurs et réduire la pression sur les stocks de poisson. Il va durer un mois.
Maria Damanaki, commissaire de la pêche à l’UE, est à l’origine du projet permettant de diminuer la pollution plastique de la Méditerranée qui menace la biodiversité marine. Mais c’est aussi un geste à l’encontre des pêcheurs qui s’étaient opposés à l’interdiction de la commission européenne de suspendre la pratique consistant à rejeter en mer les poissons à faible valeur ajoutée, morts mais aptes à la consommation, qui étaient pris dans les filets. Pratique qui, bien qu’elle diminue le stock de poisson, rapportait aux pêcheurs limités par les quotas. En effet, jusqu’à deux tiers des prises des bateaux de pêche, dans certaines zones, sont ensuite rejetés en mer sans vie parce que les bateaux de pêche excèdent leurs quotas, attrapent par inadvertance des espèces pour lesquelles ils n’ont pas de quotas ou des spécimens trop jeunes, mais surtout car ils privilégient le prises à haute valeur ajoutée sur le marché. Cela représente un million de tonnes par an dans la mer du Nord. « La fin de cette pratique est dans l’intérêt des pêcheurs et des consommateurs » explique Damanaki au Guardian, « il faut des réformes radicales, le temps presse », ajoute-t-elle.
La commissaire précise que les pêcheurs seront subventionnés part l’UE dans un premier temps, puis que le ramassage du plastique en mer et son recyclage pourrait se transformer en une entreprise auto-suffisante. Ce nettoyage participe à la protection de la biodiversité marine car de nombreuses espèces ingèrent les morceaux de plastique.
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