En Inde, les vagues de protestation contre le nucléaire depuis l’accident de Fukushima ont mis à mal le programme nucléaire du pays. En quelques mois, plusieurs projets de réacteurs ont été suspendus ou refusés suite à des manifestations de la population qui craint pour sa sécurité. Le gouvernement du Bengale occidental a ainsi refusé la construction d’une centrale de 6 000 mW à un constructeur russe tandis que le projet de construction de six EPR par Areva à Jataipur dans l’ouest de l’Inde a lui aussi été suspendu, rapporte le site Nature news. Alors que le gouvernement indien prévoit d’augmenter la puissance du nucléaire de 4780 mégawatts aujourd’hui à 60 000 mW en 2035, Swapnesh Malhora, porte-parole du département de l’énergie atomique indique que « à l’exception de deux réacteurs russes à Kudankulam, il n’y aura aucun nouveau réacteur nucléaire étranger avant 2020. »
L’opposition indienne au nucléaire ne semble cependant se concentrer que sur les projets étrangers, laissant ainsi la voie libre aux projets nationaux qui prévoient la construction de réacteurs à eau lourde pressurisée (PHWR en anglais), lesquels utilisent de l’uranium naturel comme combustible et non de l’uranium enrichi, mais qui ne sont pas sans risques pour autant.
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