A Haimen, dans le sud de la Chine, des violences ont éclaté entre la police et les quelque 10 000 manifestants qui protestent depuis plusieurs jours contre la construction d’une centrale thermique. D’après les personnes sur place, la police aurait utilisé des gaz lacrymogènes et aurait frappé certains manifestants, rapporte le Guardian. Dans cette ville de près de 120 000 habitants, les gens s’inquiètent pour leur santé ou pour l’environnement. « Les usines sont dangereuses pour notre santé, explique l’un d’entre eux. Les poissons dans nos rivières meurent et beaucoup d’entre nous ont maintenant des cancers. Qui dans le monde irait construire deux centrales dans un rayon d’1 km ? ».
Hier, les autorités de la province du Guangdong, qui concentre de nombreuses industries chinoises, ont annoncé qu’elles suspendaient le projet mais les manifestants refusent d’abandonner tant que le projet ne sera pas totalement annulé.
Un peu plus à l’est, dans le village de Wukan, 13 000 personnes manifestent depuis des jours contre la corruption au sein de leurs dirigeants après la saisie de terres à des paysans sans avoir reçu de compensations.
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