Les enquêteurs de l’ONG TRAFFIC ont découvert un vaste marché de l’ivoire à la frontière entre la Birmanie et la Chine. A Mong La, du côté birman de la frontière, des membres de TRAFFIC et de l’Oxford Brookes University ont compté plus de 3300 produits d’ivoire et 50 défenses d’éléphant en vente sur un marché où les transactions se font en yuan, la devise chinoise. Un peu plus d’une vingtaine d’échoppes tenues majoritairement par des Chinois proposent illégalement de l’ivoire. Ces produits dont le commerce international est prohibé par la convention CITES proviennent vraisemblablement d’Afrique dans cette ville et se destinent au marché chinois.
«Ni la Chine ni la Birmanie n’ont fait d’efforts afin de renforcer leurs lois contre le trafic d’ivoire en accord avec la CITES puisqu’il est évident que l’ivoire traverse la frontière. Nos observations montrent que Mong La est sans doute l’un des plus grands marchés de l’ivoire en Asie. Très certainement l’un de ceux où l’ivoire est le plus ouvertement montré et accessible », explique Vincent Nijman, professeur à l’Oxford Brookes University, avant de rappeler que la Chine peut jouer un rôle dans la lutte contre le trafic d’ivoire en faisant pression et en aidant son voisin. En janvier 2014, la Chine a pour la première fois détruit des stocks illégaux d’ivoire. Le commerce illégal de l’ivoire, dont le prix excède celui de l’or, provoque en Afrique une crise du braconnage qui touche surtout les rhinocéros et les éléphants.
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