Dans une lettre ouverte aux membres du parlement écossais, Orri Vigfusson, fondateur du Fond pour les Saumon de l’Atlantique Nord (NASF), dénonce l’impact de l’aquaculture et des fermes d’élevage de poissons sur la conservation des saumons d’écosse. [GoodPlanet vous avait présenté NASF lors de nos journées Océan au musée du Quai Branly]
Vigfusson est un entrepreneur et environnementaliste islandais. Il est reconnu dans son pays pour son action pour la conservation des saumons, note The Guardian.
« Vous encouragez et soutenez la prolifération et le développement non durable de fermes d’élevage de poisson, écrit-il. Vous surexploitez les stocks de poissons et encouragez la pêche côtière sur des stocks mixtes de saumon qui vise les poissons que nous avons nourris dans nos eaux. Nous avons ouvert des voies pour ces saumons dans l’espoir qu’ils puissent se reproduire dans les rivières écossaises. Mais au lieu de cela, l’abondance de saumons dans vos eaux territoriales a diminué de 80% à 90% ces dernières décennies. C’est la conséquence directe de votre incapacité à gérer cette industrie correctement ».
L’industrie du saumon pèse près de 200 millions de livre en Ecosse. Au vu des mauvais chiffres en matière de conservation de l’espèce, le premier ministre écossais, Alex Salmond, a annoncé le mois dernier le lancement d’une enquête indépendante sur la filière. Mais cette lettre de Vigfusson arrive avant que l’enquête n’ait eu lieu. Et elle reflète l’opinion de nombreux acteurs de la filière.
En effet, pour satisfaire la demande asiatique, les fermes d’élevage se sont multipliées le long des côtes. Les poissons d’élevage échappés des élevages et les poissons sauvages entrent facilement en contact dans les rivières et au large des côtes. Une fois adulte, ils migrent vers l’Islande avant de revenir se reproduire dans les rivières écossaises. Or les pesticides utilisés dans les fermes d’élevage pour protéger les poissons rendent les parasites plus résistants. Ceux-ci peuvent par la suite infecter les poissons sauvages qui utilisent les mêmes routes migratoires que les poissons d’élevages mais qui ne sont pas, eux, protégés par les pesticides.
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Bousquet
Et, pour changer un peu, c’est la demande asiatique qui tue tout le naturel par sa demande et qui nécessite des sur-productions de voitures, de vins ou autres produits de qualité dans nos pays. Et, au motif qu’ils soient nombreux et ont des moyens que nous n’avons plus, ils détruisent des filières qui vont se dénaturer. Il nous faut faire des choix : Ou nous répondons à ces sirènes par des profits à court-terme… Et nous mourrons asphyxiés par ces pesticides. Ou nous tentons de maintenir cette nature qui fait des saumons nerveux et de belle qualité. Et les producteurs, ainsi que les consommateurs (qui respecteraient les périodes de fraie) pourront, pendant de nombreuses années, vivre de cette pêche noble. Et les marabouts de Bruxelles et autres chinois n’ont qu’à manger du tanga ou autres produits qu’ils veulent élever de manière intensive.
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