Amnesty International et Greenpeace viennent de demander l’ouverture d’une enquête pénale en Grande-Bretagne sur le scandale des déchets toxiques qui a touché la Côte d’Ivoire en 2006.Ensemble, ils publient un rapport, Une vérité toxique, qui relance le débat sur l’incapacité à prévenir le déversement de déchets toxiques en Afrique de l’Ouest.
En août 2006, le pétrolier Probo Koala battant pavillon panaméen et propriété d’une multinationale de courtage pétrolier avait causé la mort de 17 personnes et intoxiqué plus de 10000 autres en déversant au large d’Abijan des résidus toxiques.
Fruit de trois années d’investigations, le rapport d’Amnesty International examine la succession tragique des défaillances à l’origine de ce désastre sanitaire, politique et environnemental. Le rapport montre notamment que plusieurs gouvernements se sont montrés incapables d’interrompre le voyage du cargo et de sa cargaison toxique vers Abidjan.
Pour Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, « Trafigura (la multinational à l’origine du désastre) doit aujourd’hui être amenée à rendre compte de ses actes devant la justice ». « Les habitants d’Abidjan ont été trahis non seulement par leur propre gouvernement mais aussi par des gouvernements d’Europe qui n’ont pas appliqué le droit en vigueur dans leurs pays ». Amnesty International note qu’il est question dans ce rapport de criminalité d’entreprise, d’atteintes aux droits humains et des carences des Etats qui n’assurent ni la protection des personnes ni celles de l’environnement.
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