Nous arrivons en période de fêtes , saumons, huîtres, crevettes ou encore caviar seront dans nos assiettes. Mais il nous arrive souvent de ne pas savoir d’où proviennent toutes ces denrées et si elles sont durables. Alors téléchargez l’application mobile gratuite, « Planet Océan » que la Fondation GoodPlanet a créé cette année afin de choisir et cuisiner les espèces non menacées.
Depuis des millénaires, les hommes puisent dans les océans qui sont une source de revenus et d’alimentation. Aujourd’hui, on estime que 10 à 12% de la population mondiale vit de cette activité économique. Par ailleurs, les produits de la mer constituent en moyenne 17% des apports en protéines dans le monde, et jusqu’à 70% dans certains pays. Pour maintenir ce tissu économique et social, il est donc primordial de préserver les ressources et l’environnement marin.
Le saviez-vous ?
En 60 ans, la demande mondiale en produits de la mer a quadruplé. A titre d’exemple, chaque Français consomme près de 35 kg de poissons, coquillages et crustacés chaque année, soit 50% de plus qu’en 1970. Cela a été rendu possible grâce à l’essor de l’aquaculture, qui représente désormais 40% de la production, mais aussi grâce à l’industrialisation et la modernisation des méthodes de pêche.
Des espèces menacées par nos techniques de pêche…
Aujourd’hui, un grand nombre d’espèces sont prélevées bien plus rapidement que le temps nécessaire à leur reproduction. Ainsi, 87% des produits de la mer, capturés à des fins commerciales, ont atteint la limite de renouvellement de leur stock, sont surexploités ou sont en voie de disparition.
Cette pression s’explique également par le nombre important de prises accidentelles. Près de 40% des captures sont des poissons non désirés mais prélevés à cause de méthodes de pêche peu sélectives. Ces autres poissons, qui ne peuvent être commercialisés (taille, espèce, etc.), sont donc rejetés à la mer, le plus souvent morts ou blessés.
Après avoir surexploité les stocks de poissons en surface, nos flottes de pêche industrielles se sont orientées vers les fonds : on appelle cela la pêche en eau profonde. En raclant le plancher océanique, nous sommes parvenus à trouver de nouvelles espèces à commercialiser. Mais cette méthode est aujourd’hui considérée comme la plus dévastatrice pour les habitats marins !
… et par nos activités
80% de la pollution marine est d’origine terrestre ! En 1997, l’océanologue Charles Moore a découvert ce qu’on appelle désormais le 7e continent : une plaque de déchets évoluant dans le nord de l’océan Pacifique et estimée à 1/3 de la taille des États-Unis ou à 6 fois la France.
« Ce ne sont pas que des déchets visibles ce sont aussi de micro particules de plastiques pour la plupart invisibles à l’œil nu. Cette pollution est partout dans l’océan, à toutes les latitudes, de l’océan Arctique à l’Antarctique. Elle contamine ainsi l’ensemble des animaux qui peuplent les océans. Lors de nos études dans le Pacifique Nord nous avons trouvé que 35% des poissons pêchés contenaient des particules de plastique qu’ils avaient ingérées. »
Qu’est-ce qu’une pêcherie durable ?
Pourtant, il existe de nombreuses espèces issues de pêcheries responsables qui :
- Ciblent des espèces non menacées
- N’opèrent pas dans des milieux fragiles
- Utilisent des méthodes de pêche sélectives.
Ces méthodes assurent le renouvellement des stocks et garantissent la protection de la biodiversité marine, contribuant ainsi à un approvisionnement durable en poissons. Mais encore faut-il savoir les identifier ! Chez notre poissonnier préféré ou au supermarché, voici les bons gestes à adopter.
Privilégier les espèces sauvages non menacées
Les espèces à éviter | Les espèces à privilégier |
L’anguille La dorade rose Le merlan Le thon rouge La raie Le turbot L’anchois La perche du Nil La langouste |
Le hareng La dorade grise Le lieu jaune Le maquereau La sardine Le tacaud Le lieu noir Le colin d’Alaska Le tourteau |
Plusieurs espèces sont surexploitées dans certaines régions et son gérées durablement dans d’autres. C’est le cas du saumon sauvage, du cabillaud ou encore des moules par exemple : à éviter lorsqu’ils sont pêchés en Atlantique Nord-Est et à consommer avec modération lorsqu’ils sont pêchés dans le Pacifique Sud. D’autres espèces peuvent être consommées quelques soient leur provenance !
Être attentif(ve) aux labels
Par exemple, les poissons labellisés Marine Stewardship Council (MSC) garantissent que les stocks de poissons commercialisés sont gérés durablement.
Privilégier la pêche artisanale
La pêche artisanale est la méthode de pêche garantissant le plus faible taux de rejet : il est inférieur à 5% quand un chalut côtier rejette en moyenne 75% de ses prises. La pêche artisanale favorise également l’emploi local !
Préférer les poissons d’élevage bio
Près de la moitié des poissons que nous consommons sont issus de l’aquaculture. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. L’aquaculture biologique garantit des conditions d’élevage plus proches du milieu naturel, une alimentation sans OGM, l’absence d’antibiotiques, d’herbicides, etc.
Cuisiner dès que possible des poissons d’élevage végétariens
La production d’un kilo de poisson d’élevage nécessite environ 3 à 5 kg de poissons sauvages. Ces poissons de fourrage, en général de petits pélagiques comme l’anchois, sont issus de la pêche minotière. Certaines espèces, comme le tilapia ou la carpe, se nourrissent uniquement de végétaux et sont donc à privilégier dès que possible.
3 commentaires
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joyeux
excellente initiative!!!
Pascalie
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anne31
et faites attention au saumon pollué traité aux antibiotiques