Madagascar : un militant emprisonné

madagascar
Delta de la rivière Betsiboka près de Mahajanga, Madagascar (15°56’S – 46°22’E).
Delta de la rivière Betsiboka près de Mahajanga, Madagascar (15°56’S – 46°22’E). Copyright Yann Arthus-Bertrand

Armand Marozafy est guide touristique mais aussi coordinateur adjoint du réseau Lampogno, une coalitions de plusieurs ONG qui cherchent à protéger les ressources naturelles de Mama Bay, dans la réserve naturelle de Masoala. Depuis le 26 avril, il est emprisonné.

Pourquoi ? En février dernier, Armand envoie un rapport censé rester confidentiel à deux ONG, dans lequel il accuse deux opérateurs touristiques locaux de collusion avec les trafiquants de bois de rose. Mais le document est publié sur les réseaux sociaux et les entreprises portent plainte. Et c’est lui qui est arrêté !

« Le 14 février 2015, une personne avec de fausses identités a publié ce mail privé dans le réseau social facebook avec le nom des deux opérateurs touristiques concernés. Ce compte facebook n’appartient pas à Armand Marozafy et la page a été crée spécialement pour publier l’information », rapporte Clovis Razafimalala, coordinateur de la coalition Lampogno, dans le journal malgache La Nation. Depuis, son avocat a requis une liberté provisoire mais la demande a été rejetée par le parquet.

« Les grands trafiquants de bois de rose sont puissants, et leurs ressources leur garantissent une certaine impunité, malgré les dénonciations des ONG et les promesses des autorités », remarque RFI. Face à cet emprisonnement, les membres du réseau Lampogno craignent ainsi que tous ceux qui se dresseront contre le pillage des ressources naturelles du pays ne subissent désormais le même sort, tandis que malgré les interpellations, aucune arrestation de trafiquant n’a eu lieu dans la région, conclue le journal malgache La Vérité.

 

(Lire aussi : Menacé de mort pour avoir dénoncé le trafic de bois à Madagascar)

Un commentaire

Ecrire un commentaire

    • Montez

    Merci pour vos actions de soutien de la bio-diversité et de la lutte contre le pillage des ressources naturelles.

    Veloma