La NASA (l’agence spatiale américaine) fournit ces images prises par un satellite qui montrent un bloom d’algues vertes en mer Baltique le 11 aout. Ce phénomène couvre des dizaines de kilomètres carrés de mer. Les blooms sont le résultat de la prolifération des cyanobactéries qui transforment la lumière en matière organique grâce à la photosynthèse.
Toutefois leur prolifération pose des problèmes, les marées vertes, elles, sont de plus en plus fréquentes. C’est le cas en France bien sûr, où elles dénaturent les côtes de Bretagne, mais également en Chine, en mer Baltique (comme le prouvent ces images de na la NASA), ou encore en Amérique latine.
A l’origine de ce phénomène, les élevages intensifs et les déjections animales mais aussi l’utilisation massive d’engrais azotés qui s’infiltrent dans les sols, rejoignent les cours d’eau et ruissellent jusqu’à la mer. Ces fertilisants d’origine organique ou minérale apportent un excès de nutriments dans le milieu marin – un phénomène appelé eutrophisation. Combiné à d’autres facteurs comme l’ensoleillement, l’augmentation des températures ou encore une situation géographique confinée, ils favorisent la prolifération d’algues vertes. Dangereuses pour les êtres vivants seulement lorsqu’elles entrent en décomposition, ces algues dénaturent les plages et les paysages. Mais elles ne sont qu’une forme d’eutrophisation. Dans d’autres cas, les algues microscopiques, voire d’autres micro-organismes, prolifèrent jusqu’à consommer l’essentiel de l’oxygène disponible. Il y a apparition d’une « zone morte », dans laquelle les autres formes de vie – poissons, crustacés ou mammifères marins – ne peuvent plus survivre car elles sont asphyxiées.
Tous les jours, le site Earth Observatory de la NASA propose des images de notre planète, qui permettent de visualiser certains phénomènes environnementaux comme l’urbanisation, les tempêtes, la fonte des glaciers… C’est un site que nous consultons souvent à la fondation, tant pour l’étrange beauté de certaines de ses images que pour les informations qu’il offre.
Julien
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