Le Qatar est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et le premier émetteur de gaz carbonique par habitant. Ce pays accueille la 18e conférence sur le climat de l’ONU qui s’est ouverte lundi 26 novembre. Mais, au vue de la consommation énergétique croissante du pays et de ses intérêts économiques, le Qatar peut-il faire progresser la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour de nombreux écologistes, le choix du Qatar pour accueillir la conférence internationale sur le climat a été dur à avaler. A l’AFP pour le Monde, Raul Estrada, architecte du protocole de Kyoto de 1997, souligne « on a besoin d’un leadership fort pour progresser, avancer. Je ne vois pas ce leadership. Dans toute l’histoire des négociations climatiques, le Qatar a essayé d’empêcher l’adoption d’engagements à réduire l’utilisation des combustibles fossiles afin d’atténuer le réchauffement climatique. »
Depuis près de dix ans, les Qataris détiennent en effet le record mondial d’émissions de dioxyde de carbone par habitants (44 tonnes), trois fois plus qu’un Américain et huit fois plus qu’un Chinois souligne Le Monde. Le problème, c’est qu’à la ratification du protocole de Kyoto en 1997, le Qatar était un pays en voie de développement, il n’a donc pris aucun engagement volontaire de contrôle de ses émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui second pays le plus riche au monde en termes de PIB par habitant, le Qatar dit se préoccuper de l’écologie. L’émir du Qatar a même retenu l’environnement comme un des 4 axes stratégiques du développement du pays dans son plan « Vision 2030 ».
Alors, une simple préparation à l’après pétrole ou un réel engagement pour la planète ? Cette question demeure en suspens jusqu’à la fin du sommet prévue le 7 décembre.
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