L’ONG Human Rights Watch estime qu’au moins 18 000 personnes en situation de handicap souffrent de maltraitances récurrentes en Indonésie. L’organisation internationale vient de publier un rapport dénonçant les conditions de vie des malades : immobilisés par des chaînes, victimes de sévices physiques et sexuels, ils se retrouvent confinés dans des institutions insalubres. Enfants comme adultes sont notamment soumis à des thérapies par électrochocs sans anesthésie, à la contraception forcée, et « contraints de dormir, de manger, d’uriner et de déféquer dans le même espace », relate l’organisation.
Kriti Sharma, chercheuse auprès de la division Droits des personnes handicapées au sein de l’organisation et auteure du rapport, a interrogé 149 personnes en situation de handicap psychosocial, ainsi que des membres de leur famille et du personnel soignant dans 16 institutions psychiatriques du pays. Elle dénonce une absence de prise en charge par le gouvernement, « qui ne se donne pas vraiment la peine d’offrir des alternatives humaines ».
Le pasung, ou l’enfermement forcé des malades, est interdit depuis 1977 dans le pays. Cependant, cette pratique perdure en raison de croyances, de préjugés et de superstitions. Certaines familles pensent que les personnes atteintes de handicaps psychosociaux sont possédées par le diable.
Un commentaire
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mona
Toute une éducation à changer… Les familles, elles-même sont persuadées du bienfait de pareils traitements….!!