La liste des polluants organiques persistants (POPs) interdits par la Convention de Stockholm accueille 9 nouvelles substances. La Conférence des Parties s’est réunie en mai 2009. Achim Steiner, le directeur exécutif du PNUE salue les résultats de cette rencontre entre les 160 états signataires : « Aujourd’hui, l’inclusion de neuf nouvelles substances montre que l’impact significatif de ces substances sur la santé humaine et l’environnement a été reconnu. Ce changement reflète la préoccupation internationale sur le besoin de réduire et finalement éliminer ces substances de la communauté mondiale ».
Parmi les nouveaux produits interdits, 4 sont liés aux pesticides : le chlordécone, le lindane et les alpha-et bêta-HCH (hexachlorocyclohexane) dont 5 à 6 tonnes sont générées lors de la fabrication d’une tonne de lindane. Les produits issus des bromodiphényléther (notamment hexabromodiphényléther et tétrabromodiphényléther), l’hexabromobiphényle et le pentachlorobenzène qu’on retrouve dans les retardateurs de flammes sont prohibés. Enfin, l’acide perfluorooctane sulfonique, ses sels et fluorure de perfluorooctane sulfonique (SPFO) qu’on trouve dans des composants électriques et électroniques, des mousses anti-incendies, des fluides hydrauliques et textiles.
Le statut du DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) fait toujours débat : si le texte de la convention prévoit son élimination, il autorise sont utilisation dans la lutte contre les insectes vecteurs de maladie, notamment le paludisme, dans de nombreux pays. En attendant, et faute de mieux, les Parties se sont engagés à travailler ensemble pour réduire la dépendance mondiale au DDT.
Julien Leprovost
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